SFP-P003 – Pneumologie et allergologie – Tuberculose de l’enfant : expérience d’un service de pédiatrie générale - 26/06/08
Résumé |
La tuberculose connaît actuellement un regain d’actualité dans le monde lié à la reprise de la croissance de son taux d’incidence expliqué en partie par le développement de l’infection à VIH.
Objectifs |
redéfinir le profil épidémiologique et clinique de la maladie en insistant sur les difficultés de prise en charge.
Matériel et Méthode |
les auteurs analysent de manière rétrospective 80 dossiers d’enfants pris en charge dans le service pour tuberculose entre janvier 2000 et juin 2005.
Le diagnostic de tuberculose A été retenu devant les critères classiques ou devant la conjonction d’arguments épidémiologiques, cliniques et radiologiques.
Résultats |
l’âge moyen est 9 ans 7 mois ± 4 ans, le sex-ratio de 0,6. Un contage tuberculeux est retrouvé dans 38 cas (47,5), il est intra-familial dans plus d’un cas sur deux. La mention de la pratique du BCG sur le carnet de santé est retrouvée dans 90 % des cas, mais un seul malade sur 3 est porteur d’une cicatrice vaccinale. Les auteurs insistent sur le polymorphisme clinique de la maladie surtout dans les formes extra-pulmonaires. L’IDR est positive (>10 mm) chez 2 malades sur 3. Le bacille de Koch n’a été isolé que 12 fois, il s’agissait dans 5 cas d’une tuberculose pulmonaire cavitaire. Tous les malades ont été traités conformément au schéma national en vigueur de 2002. L’évolution à court et à moyen terme a été favorable avec négativation des bacilloscopies positives en 3 semaines en moyenne. Une seule malade, porteuse d’une tuberculose cavitaire très étendue, a bénéficié d’un traitement prolongé durant 18 mois en raison de la persistance du BK dans les crachats durant plus de 5 mois, faisant craindre une résistance, finalement démentie par l’antibiogramme.
Conclusion |
la tuberculose ne régresse pas dans notre service puisque nous prenons en charge annuellement une vingtaine de cas malgré l’ouverture régulière de structures hospitalières dans la région. Les formes cavitaires restent fréquentes et la méningite tuberculeuse n’a pas encore complètement disparu. Ces données ne sont pas rassurantes. Il est impératif de relancer de façon prioritaire les programmes de dépistage et de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 946 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.