SFP-P026 – Calcium – Etat des lieux sur la supplémentation en vitamine D chez l’enfant - 26/06/08
Résumé |
Le rachitisme est devenu exceptionnel aujourd’hui grâce à la mise en place de la supplémentation par vitamine D systématique chez la femme enceinte et chez l’enfant jusqu’à 5 ans et plus récemment grâce à l’enrichissement des laits infantiles. En revanche l’hypovitaminose D reste fréquente. Elle peut compromettre la minéralisation du squelette, favoriser l’ostéoporose, certains cancers, certaines maladies auto-immunes et des pathologies cardiovasculaires. Selon les recommandations de 1993, la
supplémentation doit être :
- | de 400 à 800 UI/jour pour un enfant alimenté au sein ou alimenté par un lait 1er ou 2e âge (> 500 ml / jour) ; |
- | de 1000 à 1200 UI/jour chez l’enfant diversifié, qui reçoit moins de 500 ml de lait enrichi ; |
- | 80 à 100 000 unités tous les trois mois pendant l’hiver entre 18 mois et 5 ans. |
Notre étude a comporté l’analyse de la supplémentation en vitamine D chez 115 enfants de moins de 5 ans se présentant aux Urgences Pédiatriques du HAVRE pendant l’été 2005. Tous âges confondus, 35 % des enfants reçoivent une supplémentation vitaminique D adaptée aux recommandations, 49 % ont un apport inférieur aux doses recommandées et 21 % ne sont pas supplémentés. Chez 16 %, cette dose est supérieure aux recommandations. Les plus de 18 mois reçoivent une supplémentation significativement moins bien adaptée et 12 % n’ont aucun apport de lait. Chez les enfants à peau pigmentée, la supplémentation est significativement moins bien adaptée que ceux à peau blanche. Depuis 2002 nous pouvons remarquer que l’utilisation des laits enrichis est plus développée. Près de 80 % des enfants de notre étude avaient une prescription de vitamine D, mais souvent mal adaptée. La proportion d’enfants ne recevant aucune supplémentation en vitamine D reste élevée, malgré une progression dans l’application des recommandations. La poursuite de la diffusion des recommandations auprès des professionnels semble nécessaire, surtout pour les populations à risque et en insistant auprès des parents sur l’utilité de conserver un apport lacté adapté et une supplémentation au-delà de 18 mois.
Enfin, les données scientifiques sur la supplémentation vitaminique sont actuellement insuffisantes : de nouvelles études sont nécessaires pour mieux en préciser les modalités.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 952 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.