SFP-P047 – Pédiatrie générale et sociale – Obésité et développement des significations alimentaires chez l’enfant - 26/06/08
Résumé |
L’étude s’inscrit dans les recherches actuellement menées au plan international pour prévenir l’obésité aujourd’hui qualifiée de « phénomène épidémique ». Les rapports entre l’obésité et l’alimentation sont complexes à aborder en raison de leurs inscriptions à la fois dans les champs social et bio-médical, et des multiples facteurs influençant les expériences alimentaires vécues par les enfants au cours de leur développement.
Le but de cette étude est de renseigner le développement des connaissances, leur organisation, et la construction des significations en ce qui concerne l’alimentation. Plus précisément, elle analyse comment les phénomènes émotionnels, sociaux et cognitifs associés aux aliments s’articulent au cours du développement pour organiser la pensée alimentaire et les choix de consommation.
Une tâche de catégorisation libre d’exemplaires alimentaires avec explicitation des critères de regroupements a été proposée à des enfants de 5 à 9 ans au sein d’écoles de l’agglomération rouennaise, et d’enfants suivis au niveau diététique dans des services de pédiatrie médicale, ou encore fréquentant le réseau REPOP de Haute-Normandie. Elle vise à mettre à jour l’organisation des connaissances sur les objets alimentaires, ainsi que les significations alimentaires pertinentes pour l’enfant grâce à l’analyse de ses actions.
Les premiers résultats des études seront présentés en rendant compte des effets associés au sexe, à l’âge, à l’indice de masse corporelle (IMC) de l’enfant, ainsi que les IMC parentaux, la catégorie socio-professionnelle des parents, l’âge des parents, la taille du foyer, le degré de participation des enfants aux diverses activités de préparation des repas. Ceux-ci sont actuellement en cours de traitement mais tendent à montrer la grande diversité des modes de pensées et d’organisation des connaissances.
En discussion, la complexité du monde alimentaire sera abordée car il semble qu’il ne se résume pas à une simple organisation en termes de plaisir, mais est d’emblée emprunt des règles et conventions sociales régulant les conduites alimentaires. Le rôle de la médicalisation de l’alimentation dans la construction des rapports entre l’organisme et les aliments, ainsi que son articulation avec le modèle social, seront également discutés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 958 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.