SFP-P091 – Urgences – Amélioration des pratiques : à propos du traitement des laryngites - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Amélioration des pratiques aux urgences pédiatriques par la mise en place d’un protocole de traitement des laryngites aiguës.
Matériel et Méthode |
En mars 2006, mise en place d’un protocole définissant les laryngites graves et réservant les nébulisations d’un mélange d’adrénaline et de budésonide aux formes graves avec une surveillance de 2 heures au décours.
- | Evaluation rétrospective de la prise en charge des laryngites aiguës de décembre 2004 à avril 2005 (groupe 1) puis prospective, après mise en place du protocole, de mars à août 2006 (groupe 2). |
- | Inclusion des enfants de plus de 3 mois consultant pour laryngite aiguë, sans antécédent de laryngomalacie ni indication de prise en charge immédiate en réanimation. |
- | Le critère de jugement principal est le pourcentage d’enfants nébulisés dans les 2 groupes. Les critères de jugement secondaires sont la durée de séjour aux urgences et le respect du protocole. |
Résultats |
Sont inclus 130 enfants dans le groupe 1 et 60 dans le groupe 2, ayant respectivement un âge moyen de 42 mois et de 31 mois (p = 0.04). Des signes de gravité étaient présents chez 32 % des patients du groupe 1 et 53 % du groupe 2 (p = 0.006).
Le pourcentage d’enfants nébulisés est plus faible dans le groupe 2 (60 % versus 84 %, p < 0.001), notamment pour les patients sans signes de gravité (21 % versus 77 %, p < 0.001), sans différence de taux d’hospitalisation ou de nouvelle consultation dans les 72 h.
La durée moyenne de surveillance après nébulisation ne change pas (79 versus 93 min, p = 0.33). La durée moyenne de séjour aux urgencies diminue pour les patients sans signe de gravité (56 versus 109 min, p < 0.001).
Conclusion |
La mise en place d’un protocole améliore les pratiques en diminuant le pourcentage de nébulisations et la durée de séjour des enfants sans signes de gravité. Le respect du protocole reste améliorable (durée de surveillance). La différence d’âge et de gravité des 2 groupes ne remet pas en cause ces résultats car les enfants les plus jeunes et les plus graves sont moins nébulisés. Le protocole permet une meilleure gestion des ressources du SAU.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 971 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.