SFP-P112 – Néphrologie – Néphropathie tubulo-interstitielle aiguë avec uvéite : intérêt d’un diagnostic et d’un traitement précoce, à propos de trois bservations pédiatriques - 26/06/08
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Le syndrome TINU (néphropathie tubulo-interstitielle aiguë avec uvéite ou syndrome de DOBRIN), survient le plus souvent chez des sujets jeunes de sexe féminin. Il associe une néphropathie tubulo-interstitielle aiguë, une uvéite aiguë antérieure bilatérale, une altération de l’état général avec troubles digestifs amaigrissement, et un syndrome inflammatoire biologique. L’étiologie et la physiopathologie ne sont pas connues, mais des altérations de l’immunité sont observées. Le pronostic est globalement favorable ; néanmoins des séquelles sont possibles, tant sur le plan ophtalmologique que rénal. La précocité de la corticothérapie générale le plus souvent instituée, semble conditionner l’évolution. Dans des formes rares plus sévères, le recours à d’autres immunosuppresseurs est nécessaire. Nous rapportons 3 observations pédiatriques de syndrome TINU survenues entre 1995 et 2007, chez des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans ; dans les 3 cas, la ponction-biopsie rénale a retrouvé des lésions de tubulonéphrite subaiguë, évocatrices du syndrome (dont 1 cas avec granulome inflammatoire). Dans 2 cas le diagnostic d’uvéite a précédé ou accompagné celui de l’atteinte rénale ; dans le troisième cas, l’atteinte rénale, particulièrement sévère (sCréatinine à 500 μmol/l), était initialement isolée et l’atteinte oculaire a été diagnostiquée grâce à une surveillance ophtalmologique régulière ; cette patiente a gardé une insuffisance rénale chronique modérée séquellaire malgré la corticothérapie systémique. Dans un cas il existait d’emblée des lésions cicatricielles oculaires avec synéchies.
Les meilleures chances de guérison sans séquelles dans le syndrome TINU sont en partie liées à la précocité du diagnostic et de la corticothérapie, pour prévenir la sclérose tissulaire secondaire à l’inflammation, tant au niveau oculaire (synéchies) que rénal (sclérose interstitielle) ; d’où l’intérêt d’un dépistage systématique, itératif et prolongé d’anomalies oculaires en cas de néphropathie tubulo-interstitielle subaiguë inexpliquée, et d’anomalies rénales en cas d’uvéite apparemment isolée.
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Vol 15 - N° 5
P. 976-977 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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