SFP-P165 – Pathologie infectieuse – Infection systématisée à mycobacterium avium intracellularae chez un enfant infecté par le VIH - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Préciser les spécificités cliniques de mycobacterium avium intracellulare chez l’enfant infecté par le VIH.
Sujet |
A. 8 ans, gabonaise, arrive en France en août 2007 avec un visa touristique. Un diagnostic d’infection VIH a été porté en 2005 devant une fièvre persistante, traitée par trithérapie anti-rétrovirale. Une suspicion d’infection à mycobacterium tuberculosis a été posée en janvier 2007 et traité par triple antibiothérapie. Elle est hospitalisée dès son arrivée. Elle est cachectique, en détresse respiratoire, oxygénodépendante, fébrile avec une toux incessante très productive et présente un érythème noueux. Le taux de CD4 est à 34/mm3 (2 %) et le génotypage viral ne retrouve aucune résistance… Le scanner thoracique montre des lésions graves de troubles ventilatoires avec foyers parenchymateux étendus. Mycobacterium avium intracellularae est isolé à la culture d’expectorations et à la myéloculture. Un traitement par rifabutine, zithromax, bactrim secondairement associé à une trithérapie antirétrovirale permet une bonne évolution.
Résultats et Conclusions |
Les infections systémiques à mycobacterium avium intracellularae sont peu décrites chez l’enfant. Elles surviennent souvent sur un terrain immunodéprimé. Le tableau clinique et immunovirologique de cette enfant font douter d’une bonne observance des traitements précédemment instaurés et pourtant accessibles. Pouvant mimer une infection tuberculose, le diagnostic reste délicat. Chez un patient immunodéprimé, la présence de cette bactérie dans un examen cytobactériologique des crachats avec ou non des critères radiologiques suffit à poser le diagnostic. Il est important d’adapter le traitement afin d’avoir une efficacité optimale et de lever l’isolement du patient. Les infections disséminées peuvent atteindre le poumon, la peau, les tissus mous, la moelle ou les ganglions. Elles nécessitent un traitement d’au moins 9 mois, associé à une trithérapie anti-rétrovirale efficace qui sera mise en place avec un retard de quelques semaines afin d’éviter un éventuel syndrome de restauration immunitaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 992 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.