SFP-P168 – Douleur et sédation – Prise en charge de la douleur vaccinale chez l’enfant de moins de 18 mois : résultats de l’enquête douvacc - 26/06/08
Résumé |
L’enfant garde la mémoire de la douleur et la vaccination est souvent le premier acte douloureux. Il est donc important qu’il soit réalisé dans un climat de confiance afin que les gestes ultérieurs se déroulent au mieux. L’objectif de cette enquête était d’évaluer la prise en charge de la douleur vaccinale chez les enfants de moins de 18 mois en pédiatrie de ville, ainsi que les facteurs associés intervenant dans cette prise en charge. Le ressenti des parents et des médecins étaient également recueillis. De janvier à juillet 2007 : 378 pédiatres ont inclus 1889 enfants âgés en moyenne de 7 + 4.9 mois. Il s’agissait de garçons dans 52.1 % des cas. Les vaccins les plus souvent administrés étaient le pentavalent, le pneumococcique conjugué heptavalent, le ROR et l’hépatite B chez, respectivement, 64 %, 60.6 %, 15.8 % et 15.5 % des enfants. Une prévention de la douleur avait été mise en place chez 64.1 % d’entre eux. Lorsqu’elle existait, il s’agissait de méthodes non pharmacologiques (distraction, relaxation, froid, saccharose) chez 35.7 % des enfants et de l’application d’un anesthésique local (AL) dans 91.6 % des cas. La douleur liée à la vaccination,évaluée par l’échelle NFCS, était de 2.19 + 1.59 en moyenne mais elle variait en fonction du type de vaccins utilisés ; les scores étaient respectivement de 2.37 + 1.57, 2.65 + 1.45, 1.65 + 1.62, 1.92 + 1.58 pour le pentavalent, le vaccin anti pneumocoque, le ROR et l’hépatite B.C’est la mère qui,dans 87.4 % des cas,a évalué le ressenti faceàla douleur de son enfant ; elle a considéré la vaccination comme assez douloureuse ou peu douloureuse dans 53.8 % et 36.7 % des cas ; ces pourcentages étaient respectivement de 57.4 % et 39.4 % pour le pédiatre. En régression logistique, les facteurs significatifs intervenant dans la prise en charge de la douleur sont l’âge de l’enfant, du médecin et des parents, l’information et l’inquiétude des parents, la perception de la douleur vaccinale chez les parents, le type d’exercice du médecin et la présence d’au moins un antécédent médical chez l’enfant. La prise en charge de la douleur vaccinale chez les enfants de moins de 18 mois en pédiatrie de ville est réalisée chez 2 enfants sur 3 avec prescription d’un AL chez environ 1 enfant sur 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 993 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.