SFP-P199 – Urgences – Les pneumothorax de l’enfant - 26/06/08
Résumé |
Les épanchements aériens thoraciques de l’enfant se définissent par une irruption d’air dans la cavité pleurale. Le pneumomédiastin est l’entité la plus fréquente et souvent la moins bruyante cliniquement, et survient typiquement au décours des épisodes d’hyper réactivité bronchique. Le pneumothorax [PNO] est plus rare, potentiellement plus grave et surtout plus craint des pédiatres des urgences.
Objectifs |
Analyse étiologique et bilan de la prise en charge et de l’évolution des PNO de l’enfant à partir des urgences.
Patients et Méthodes |
Etude rétrospective aux urgences pédiatriques du CHU de Montpellier des dossiers de PNO sur 10 ans.
Résultats |
11 cas sont recensés âgés de 15 mois à 15 ans, le sex-ratio / est de 0.375. Les étiologies sont variées : 1 cas survient au décours d’une hyper réactivité bronchique, 1 cas sur une pleuro-pneumopathie, 1 cas sur un traumatisme fermé du thorax, 1 cas sur mucoviscidose, 2 cas iatrogènes après biopsie trans-bronchique sur vascularite pulmonaire hémorragique et après mise en place d’une voie veineuse centrale pour bronchiolite sévère, 2 cas sur pathologie tumorale et 3 cas de PNO spontanés idiopathiques. Les formes graves (séjour en réanimation et/ou drainage prolongé et/ou PNO récidivant) concernent 7 enfants sur 11. Un seul cas est découvert de façon fortuite sur un bilan d’extension tumorale et simplement surveillé. Le traitement est surtout conservateur avec exsufflation à l’aiguille pour 2 enfants (succès 1 cas) et drainage thoracique pour 9 enfants. La durée de drainage est de 6,6j [2 – 14j]. Le recours à la chirurgie (thoracoscopie avec résection d’une dystrophie bulleuse) a été nécessaire pour une enfant. Aucune complication n’est notée après le drainage même en cas de terrain débilité ou de pathologie prédisposante. Aucun décès n’est à déplorer.
Conclusion |
Pathologie peu fréquente aux urgences pédiatriques, le PNO reste d’actualité et la technique de drainage thoracique se doit d’être connue par le clinicien. Les PNO « idiopathiques » classiques ne sont pas la règle et ne concernent que l’adolescent. Les PNO liés à une pathologie prédisposante (infection, traumatisme, tumeurs ou maladie dégénérative) doivent être recherchés avec soins devant tout épisode dyspnéique d’évolution brutale ou sévère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 1002 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.