Situées en avant du bulbe de l'œil, assurant sa protection, l'étalement du film lacrymal sur la cornée et le drainage lacrymal, les quatre paupières sont des structures cutanéo-musculo-fibreuses complexes. De chaque côté, la paupière supérieure et l'inférieure, séparées par la fente palpébrale, se rejoignent pour former les commissures, médiale en dedans et latérale en dehors, et se poursuivent en haut avec la région frontale par l'intermédiaire du sourcil, en bas avec la région jugale, en dedans avec la région nasale et en dehors avec la région temporale. Ce sont des structures très richement vascularisées et innervées. Du point de vue chirurgical, il est classique de séparer chaque paupière en deux portions verticalement : une portion tarsale et une portion septale, séparées par le bord supérieur du tarse, et également en deux portions dans le sens antéropostérieur, encore dénommées lamelles chirurgicales, la lamelle antérieure (peau et muscle orbiculaire) et la lamelle postérieure (tarse et conjonctive). Les éléments qui constituent les paupières sont multiples : peau, tarse, muscles, tissus cellulaires, graisse... D'un point de vue fonctionnel, la paupière supérieure protège le globe oculaire, assure l'étalement des larmes en avant de la cornée par le clignement et, de par sa courbure et son galbe, a un rôle esthétique important. La paupière inférieure, plus statique, permet l'évacuation des larmes. La chirurgie palpébrale nécessite une bonne connaissance de cette anatomie. Les deux paupières, ainsi que les sourcils, ont une place importante dans l'esthétique du visage et la beauté du regard. Les nombreux muscles peauciers qui les constituent et les entourent participent à l'expression de la mimique.