L'imagerie en coupes des cardiopathies congénitales nécessite une connaissance de la cardiopathie congénitale imagée, de son anatomie initiale, découlant de l'embryogenèse, et de sa réparation chirurgicale, afin de comprendre l'hémodynamique et le sens des flux. En effet, il sera important d'adapter le protocole afin d'optimiser la qualité de l'image et d'obtenir une réponse. Dans cet article seront abordées les cardiopathies congénitales les plus fréquentes (communications interauriculaires, interventriculaires, les anomalies de connexions atrioventriculaires, les sténoses étagées de la voie gauche, les coarctations de l'aorte et les anomalies coronaires), exceptées les cardiopathies congénitales cyanogènes. L'imagerie en coupes scanner et en imagerie par résonance magnétique (IRM) sera décrite ainsi que les protocoles de synchronisation et d'injection en scanner et les séquences IRM morphologiques, dont la séquence 3D whole-heart, et fonctionnelles avec les séquences ciné SSFP (steady-state free precession ou séquence sang blanc)) et les séquences de flux 2D et 4D. Le cas particulier de l'imagerie cardiaque pédiatrique sera précisé. Enfin, l'imagerie en coupes permet désormais de guider les traitements percutanés en cardiologie structurelle, afin d'éviter des reprises chirurgicales lourdes (traitement valvulaire, fermeture de shunt, stenting de sténose des gros vaisseaux).3