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Ruxolitinib, tuberculose disséminée et myélofibrose primitive : un cas d’école - 01/10/25

Ruxolitinib, disseminated tuberculosis and primary myelofibrosis: A case study

Doi : 10.1016/j.rmr.2025.06.005 
A. Gérard a, V. Cauhape b, J. Courjon b, D. Viard a, L. Inchiappa c, A. Gaudart d, F. Vandenbos e,
a Service de pharmacovigilance, hôpital de Cimiez, 4, avenue Reine-Victoria, 06003 Nice cedex 1, France 
b Service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Archet 1, 151, route Saint-Antoine-de-Ginestière, 06202 Nice cedex 3, France 
c Centre de lutte contre le cancer, centre Antoine-Laccassagne, 33, avenue de Valombrose, 06000 Nice, France 
d Service de bactériologie, hôpital Archet 2, 151, route Saint-Antoine-de-Ginestière, 06202 Nice cedex 3, France 
e Centre de lutte antituberculeuse de Nice, Hôpital Pasteur, 30, voie Romaine, 06000 Nice, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le ruxolitinib est un inhibiteur de Janus kinase 2 (JAK2i) indiqué notamment en cas de myélofibrose primitive. Ce traitement favorise la survenue d’infections bactériennes et virales et peut réactiver certaines infections, dont la tuberculose.

Observation

Nous rapportons le cas d’un patient de 80 ans hospitalisé pour une tuberculose disséminée. Il était traité depuis 28 mois par ruxolitinib pour une myélofibrose primitive associée à la mutation JAK2V617F. Le dépistage pré-thérapeutique d’une infection tuberculeuse latente n’avait pas été réalisé. Seize mois après le début du ruxolitinib, des lésions osseuses, péritonéales et ganglionnaires sont apparues. Finalement, le diagnostic de tuberculose disséminée a été posé 12 mois après la constatation des premières lésions secondaires. La tuberculose était alors à l’origine d’une atteinte péritonéale diffuse, ganglionnaire étagée, pleuropulmonaire, musculaire et surtout osseuse multiple avec destruction de la 6e vertèbre thoracique. Un traitement par quadrithérapie antituberculeuse et la suspension du ruxolitinib ont permis une lente amélioration.

Conclusion

Avant de débuter un traitement par ruxolitinib, un test immunologique de dépistage de l’infection tuberculeuse latente doit être systématiquement réalisé, même dans un pays de faible incidence tuberculeuse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Ruxolitinib is a Janus kinase 2 inhibitor (JAK2i) used in patients with primary myelofibrosis. This treatment is a risk factor for bacterial and viral infections, and can reactivate latent infections, such as tuberculosis.

Observation

We report the case of a 80-year-old patient hospitalized for disseminated tuberculosis. He had been treated for 28 months with ruxolitinib for JAK2V617F-muted primary myelofibrosis. Pre-therapeutic screening for latent tuberculosis infection had not been performed. Sixteen months after starting ruxolitinib, bone, peritoneal, and lymph node lesions appeared. Finally, the diagnosis of disseminated tuberculosis was made 12 months after the first secondary lesions were observed. By then, tuberculosis had caused diffuse peritoneal involvement, staged lymph node involvement, pleuropulmonary, muscular, and especially multiple bone lesions with destruction of the 6th thoracic vertebra. A treatment with quadruple antituberculosis therapy led to slow improvement. Ruxolitinib was discontinued.

Conclusion

Before initiating treatment with ruxolitinib, an immunological test for latent tuberculosis infection should be systematically performed, even in a country with a low tuberculosis incidence.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-JAK, Myélofibrose, Ruxolitinib, Tuberculose

Keywords : Anti-JAK, Myelofibrosis, Ruxolitinib, Tuberculosis


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Vol 42 - N° 8

P. 414-417 - octobre 2025 Retour au numéro
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  • Maladies auto-immunes et inhibiteurs des points de contrôle immunitaires
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