Rationnel physiopathologique et prise en charge du syndrome anxio-dépressif parmi les patients atteints de cancers - 24/10/25
Pathophysiological rationale and management of anxio-depressive syndrome among cancer patients
, Vincent Sylvestre 2, Damien Bruyat 1, Cécilia Fazzolari 3, Aurélien Proux 4, Gwenaëlle Gravis 5, Arthur Geraud 6Résumé |
Après l’annonce d’un cancer, il est très fréquent que les patients présentent un syndrome anxio-dépressif, diagnostiqué ou non. Tous troubles psychiatriques confondus, on estime leur prévalence jusqu’à 50 %. Cependant, la faculté des patients à vivre avec leur maladie est inégale, et les troubles psychiatriques apparaissent souvent pendant le suivi, au détriment de leur survie. Cela souligne l’importance de mieux prévenir, dépister, diagnostiquer et traiter ce phénomène qui s’explique par la neurobiologie. Pourtant, la prescription d’antidépresseurs reste insuffisante en oncologie, car au moins trois patients sur quatre ne reçoivent pas le traitement antidépresseur lors du diagnostic. L’omission par les oncologues de cette prescription peut s’expliquer par la méconnaissance du sujet, la peur des interactions médicamenteuses, la difficulté du chevauchement des symptômes néoplasiques et psychiatriques ou même par des réticences personnelles à prescrire ces molécules parfois décriées. Toutefois, de nombreuses études parlent de la diminution de la qualité de vie et de l’espérance de vie chez les patients oncologiques nécessitant une attention psychiatrique. La prescription d’antidépresseur peut alors être un moyen efficace et complémentaire pour bonifier la qualité de vie du patient et potentiellement augmenter la survie globale par des mécanismes bio-psycho-sociaux. Cet article de synthèse a pour objectif de souligner la physiopathologie et l’utilité de l’antidépresseur dans le contexte oncologique en addition à des techniques psychothérapeutiques et de clarifier pour tous les professionnels du cancer les enjeux de la prescription des antidépresseurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
After the diagnosis of cancer, it is very common for patients to present an anxiety-depressive syndrome, whether diagnosed or not. All psychiatric disorders combined, their prevalence is estimated at up to 50% across all cancers. However, patients’ ability to live with their illness is uneven, and psychiatric disorders often appear during follow-up, to the detriment of their survival. This highlights the importance of better preventing, screening, diagnosing, and treating this phenomenon, which can be explained by neurobiology. Yet, the prescription of antidepressants remains insufficient in oncology, as at least 3 out of 4 patients do not receive antidepressant treatment at the time of a major depressive episode diagnosis. The omission of this prescription by oncologists may be explained by a lack of knowledge on the subject, fear of drug interactions, the difficulty of distinguishing between neoplasia and psychiatric symptoms, or even personal reluctance to prescribe these drugs. However, many studies discuss the reduction in quality of life and life expectancy in oncology patients, which requires psychiatric attention. The prescription of antidepressants can therefore be an effective and complementary means to enhance the patient's quality of life and potentially increase overall survival through bio-psycho-social mechanisms. This review article aims to highlight the physiopathology and usefulness of antidepressants in the oncological context in addition to psychotherapeutic techniques and to clarify the stakes of antidepressant prescription for all cancer professionals.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Oncologie, Dépression, Anxiété, Physiopathologie, Antidépresseur, Cancer
Keywords : Oncology, Depression, Anxiety, Physiopathology, Antidepressant, Cancer
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