L’évolution des modalités d’admission en réanimation des patients atteints de cancer a profondément modifié leur prise en charge et leur pronostic. L’amélioration des traitements oncologiques et des stratégies de soins en réanimation a permis une réduction significative de la mortalité dans ces unités, conduisant à une augmentation des admissions et à une nécessité de mieux définir le devenir du projet thérapeutique oncologique après la réanimation. Cette revue non systématique de la littérature évalue l’impact d’une admission non programmée en réanimation sur le pronostic des patients d’oncologie, la reprise du traitement anticancéreux après la sortie de réanimation et leur qualité de vie à moyen et long terme. Plusieurs facteurs influencent ces paramètres, notamment le stade de la maladie au moment de l’admission, l’état général et nutritionnel du patient, la sévérité des défaillances d’organes et les complications survenues en réanimation. L’identification des patients susceptibles de reprendre un traitement oncologique après un séjour en réanimation est essentielle pour optimiser leur prise en charge et améliorer leur survie. Une collaboration étroite entre oncologues et réanimateurs est indispensable pour guider les décisions d’admission, anticiper l’évolution clinique et structurer le suivi post-réanimation. L’objectif est d’individualiser les stratégies thérapeutiques afin de maximiser les bénéfices de la réanimation tout en préservant la qualité de vie des patients d’oncologie.

The evolution of intensive care unit (ICU) admission criteria for cancer patients has profoundly impacted their management and prognosis. Advances in oncologic treatments and intensive care strategies have significantly reduced mortality in these units, leading to an increase in admissions and the need to better define post-ICU trajectories. This narrative review evaluates the impact of unplanned ICU admissions on the prognosis of oncology patients, the resumption of anticancer treatment after ICU discharge, and their medium- to long-term quality of life. Several factors influence these outcomes, including disease stage at admission, the patient's functional and nutritional status, the severity of organ failures, and ICU-related complications. Identifying patients who are likely to resume oncologic treatment after an ICU stay is essential to optimizing their management and improving survival. Close collaboration between oncologists and intensivists is important to guiding admission decisions, anticipating clinical outcomes, and structuring post-ICU follow-up. The goal is to individualize therapeutic strategies to maximize the benefits of intensive care while preserving the quality of life of oncology patients.