Chirurgie de révision des sténoses vaginales post-vaginoplastie chez les femmes trans : résultats fonctionnels d’une approche combinée robot-assistée - 01/11/25
Résumé |
Introduction |
La vaginoplastie par inversion pénienne demeure la technique de référence en chirurgie d’affirmation de genre chez les femmes trans. Dans 4 à 10 % des cas, une sténose néo-vaginale survient altérant la satisfaction sexuelle, notamment la pénétration vaginale. Les options de reconstruction secondaire comportent la vaginoplastie digestive, technique invasive grevée des risques spécifiques aux anastomoses digestives ; la greffe cutanée abdominale associée à une morbidité du site donneur et à un défaut de lubrification ; et la vaginoplastie péritonéale qui impose une profondeur vaginale résiduelle minimale de 5 à 7cm. Une approche combinée pourrait pallier ces limites. Cette étude vise à évaluer les résultats fonctionnels d’une chirurgie combinée.
Méthodes |
Une étude prospective monocentrique a été menée entre mars 2023 et avril 2024, incluant 15 patientes trans opérées d’une sténose néo-vaginale sévère. L’intervention, réalisée par deux chirurgiens expérimentés, combinait réouverture de la cavité néo-vaginale, dissection périnéale, abdominoplastie avec prélèvement d’un greffon cutané, suture du greffon à l’introitus vaginal, et mobilisation robot-assistée des lambeaux péritonéaux, suturés secondairement au greffon (Figure 1, Figure 2). Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques, les comorbidités, les indications opératoires et les paramètres peropératoires. La satisfaction sexuelle postopératoire a été évaluée à l’aide du questionnaire validé oMtFSFI (Female Sexual Function Index adapté aux femmes trans). Les complications ont été systématiquement rapportées.
Résultats |
L’âge médian au moment de la chirurgie était de 46 ans (28–64), avec un délai médian de 4 ans (1–23) après la première vaginoplastie. Avant l’intervention, 86,7 % des patientes ne pouvaient pas avoir de rapports pénétrants. La profondeur néo-vaginale résiduelle moyenne était de 5,1cm (±2,2) et 40 % des néo-vagins se situaient sous le plan des muscles élévateurs de l’anus. La durée opératoire moyenne était de 285minutes, pour une hospitalisation moyenne de 8jours. Une cicatrisation retardée abdominale et vaginale traitée localement, et deux saignements au site d’abdominoplastie ayant nécessité une reprise chirurgicale ont été rapportés. À 11,1 mois de suivi moyen, 100 % des patientes rapportaient des rapports pénétrants satisfaisants et des autodilatations possibles (dilatateur 15×4cm), 91,7 % obtenant un score oMtFSFI≤36, seuil validé pour définir une fonction sexuelle normale.
Conclusion |
Cette chirurgie de révision par approche combinée robot-assistée apparaît comme une technique sûre aux résultats fonctionnels très encourageants.
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Vol 35 - N° 7S
P. S106-S107 - novembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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