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Projet NEUDOTOX : vers une signature microbienne associée à réponse à la toxine botulique en intradétrusorien dans l’hyperactivité détrusorienne neurogène du blessé médullaire - 01/11/25

Doi : 10.1016/j.fpurol.2025.07.185 
M.A. Perrouin-Verbe 1, , A. Charrier 1, A. Simon 2, S. Puisset 2, M.L. Trehorel 3, C. Trottier 4, J. Marchix 4, A. Bessard 4, C. Lefevre 5, B. Perrouin-Verbe 5, M. Neunlist 4
1 CHU Nantes, service urologie, Nantes université, Inserm, The Enteric Nervous System In Gut And Brain Disorders, 44000 Nantes, France 
2 CHU Nantes, service urologie, 44000 Nantes, France 
3 CHU Nantes, service de médecine physique et réadaptation neurologique, 44000 Nantes, France 
4 Nantes Université, Inserm, The Enteric Nervous System In Gut And Brain Disorders, 44000 Nantes, France 
5 CHU Nantes, service de médecine physique et réadaptation neurologique, Nantes Université, Inserm, The Enteric Nervous System In Gut And Brain Disorders, 44000 Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La prise en charge de l’hyperactivité détrusorienne neurogène (HADN) du patient blessé médullaire (BM) repose sur l’association autosondage intermittent et inactivation du réservoir vésical par anticholinergiques et/ou toxine botulique en intradétrusorien (BoNT-A) (Groen et al., Eur Urol 2016). Environ 30 % des patients échappent à la BoNT-A après 7 à 10 ans (Joussain C et al., 2018), nécessitant alors des stratégies chirurgicales invasives (e.g. entérocystoplastie d’agrandissement) associées à une morbidité propre. Les mécanismes de résistance à la BoNT-A sont encore incompris, et l’implication du microbiote urinaire, bien que rapportée dans la réponse thérapeutique dans l’hyperactivité vésicale non neurogène (Aragon et al., Eur Urol Focus 2018), n’a jamais été décrite dans l’HADN du BM. Le projet NEUDOTOX a pour objectif d’identifier une signature urinaire associée au microbiote corrélée à la réponse thérapeutique à la BoNT-A chez le patient BM.

Méthodes

La cohorte NEUDOTOX est une cohorte prospective de BM sous autosondages traités par BoNT-A, adossée à une biocollection (DC-2017-2987). Les données cliniques, urodynamiques et biologiques sont recueillies à l’inclusion et tous les 6 mois jusqu’à 5 ans. Des prélèvements urinaires, réalisés par hétérosondage 1/an, sont analysés par séquençage ARN 16S. Trois groupes ont été définis : G1 (répondeurs toxine 1), G2 (échappeurs toxine 1 et répondeurs toxine 2), G3 (échappeurs aux 2 toxines).

Résultats

Entre mai 2021 et mars 2024, 229 patients ont été inclus, et 193 échantillons recueillis à l’inclusion (J0) ont été analysés. La répartition était la suivante : G1 n=152, G2 n=19, G3 n=22. Des différences significatives de composition du microbiote ont été observées entre les groupes (alpha et bêta-diversité). Plusieurs ASVs (Amplicon sequence Variant) affiliés à Escherichia-Shigella, streptococcus, enhydrobacter, pseudomonas et campylobacter ureolyticus étaient moins abondants chez les échappeurs (G3) (Figure 1). À l’inverse, Lactobacillus (probablement L. iners) et Streptococcus étaient plus présents chez les échappeurs (G3), suggérant des profils microbiens distincts selon la réponse thérapeutique.

Conclusion

Ces résultats soutiennent l’existence d’une signature microbienne urinaire de la réponse à la toxine botulique, ouvrant la voie à une meilleure stratification des patients et à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour freiner l’échappement thérapeutique

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Vol 35 - N° 7S

P. S123 - novembre 2025 Retour au numéro
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  • Régulation neuronale du bas appareil urinaire : étude en IRM fonctionnelle de l’activité de la moelle épinière
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  • L.B. Bento, A.J. Jaafar, E.C.L. Castel-Lacanal, T.B. Brierre, S.S. Sanson, I.T. Tack, M.S. Soulié, X.G. Gamé

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