La relation à trois dans la consultation avec un patient âgé - 10/07/08
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Résumé |
Grand âge et dépendance augmentent la fréquence de la présence d’un tiers lors des consultations en médecine générale. Loin d’être neutre, cette présence, fût-elle bienveillante, a de multiples répercussions sur la consultation (au niveau de la communication, de la dynamique psychique, des coalitions possibles). Elle oblige le praticien à engager une seconde relation avec le tiers, déséquilibrant la relation primaire avec son patient. Nous avons mené une étude pilote pour mieux cerner comment les médecins généralistes organisent la tenue de leur consultation lorsqu’un tiers accompagne un patient âgé ; comment ils perçoivent cette présence et l’impact qu’elle a au niveau de la censure. Trente et un médecins généralistes ont répondu à un questionnaire. Résultats : les patients âgés accompagnés sont rarement reçus seuls. Dans l’ensemble, les médecins ne perçoivent pas la présence d’un tiers comme gênant la relation et sont rarement à l’initiative d’une rencontre seul à seul. Le manque de temps, argument souvent entendu, n’est pas le critère discriminant expliquant ces consultations à trois. La censure en présence d’un tiers est importante et porte sur des thèmes touchant de près la santé des patients (par ex. : hygiène, alcool, maltraitance). Ces résultats plaident pour la nécessité d’aménager le cadre de la consultation afin d’avoir des temps séparés. Cet aménagement est délicat à mettre en œuvre et les médecins pourraient y être mieux préparés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Very old age and dependency increase the recurrence of third party presence during medical consultations. Such presence, however well-intentioned, is far from being neutral and has a range of repercussions on the examination (as regards communication, psychological dynamics or possible coalitions). It compels practitioners to engage in a second relationship with the third person, which affects their primary relationship with the patient. An exploratory study has been conducted in order to better define how physicians organize their consultation when a third person accompanies an elderly patient; how they perceive that third party presence and what impact it has on self-censorship during the medical encounter. Thirty-one general practitioners responded to a questionnaire. The results are the following: accompanied elderly patients were seldom examined without the presence of the third person. In general, practitioners did not perceive the presence of a third person as disturbing to the relationship and thus they were rarely the ones to request a face to face examination. Lack of time, an often cited argument, was not the determining factor for triadic consultation. Self-censorship in such presence is high and involves matters closely related to the patients’ health (e.g. personal hygiene, alcohol, abuse). These results would justify some accommodation in the framework of the consultation, in order to have separate time-slots for the elderly patient and the third person respectively. Such accommodation is not easy to organize and practitioners could (should) be better trained in that regard.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Personne âgée, Médecin généraliste, Consultation, Relation médecin–malade–tiers, Aidant principal
Keywords : Elderly, General practitioner, Physician–patient–third person relationship, Medical encounter, Caregiver
Plan
Vol 8 - N° 45
P. 35-44 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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