Les auteurs présentent une revue des facteurs de risque pouvant intervenir au cours de la période prénatale, et potentiellement à l’origine d’une fragilité psychologique future de l’enfant. Ils soulignent le poids des transmissions et mandats négatifs en analysant leurs répercussions sur les conditions de la procréation. Ils examinent ensuite les facteurs de risque de fragilisation de l’enfant dus à la non élaboration des sentiments d’angoisse, d’agressivité qu’il suscite chez la mère. Ils pointent également le poids très invalidant de la dépression maternelle et des conditions de naissance problématiques sur les interactions précoces mère-enfant. Ils proposent enfin des dispositifs de prévention pour faire face aux mandats négatifs potentiels, pour repérer le plus tôt possible et accompagner de manière plus adaptée la souffrance maternelle et parentale durant la grossesse et après la naissance de l’enfant. Au final, ils s’interrogent sur les liens entre prévention, psychologie clinique et action socio-politique. Ils suggèrent la nécessité d’entreprendre des recherches-actions sur le même modèle que celui développé outre Atlantique afin de démontrer la pertinence de la prévention primaire par rapport aux actions de remédiation propres à la prévention secondaire et convaincre le pouvoir politique.

The authors have made a review of risk factors during prenatal time, which contribute to potential psychological vulnerability of the future child. They point out importance of negative transmissions and negative mandates and their repercussions on procreative conditions. Then, they discuss child’s vulnerability risk factors linked to non-elaboration of mother’s anguish, aggressive and depressive feelings. They point out the negative weight of maternal depression and of problematic birth conditions on early mother-child interactions. They propose preventive procedures to face potential negative mandates, to diagnostic and accompany better maternal and parental suffering during pregnancy and after child’s birth. At the end, they reflect on the links between prevention, clinical psychology and socio-political action. They suggest necessity to undertake actions-research on the same pattern of those developed in North American countries with the aim to demonstrate usefulness of primary prevention, which appear much better than remediation actions associated to secondary prevention and able to convince politic power.