Accidents Chez l'enfant - 01/01/97

[4-125-A-10]

Jean Lavaud : Médecin des Hôpitaux
SMUR pédiatrique, hôpital Necker-Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15 France

Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Pédiatrie - Maladies infectieuses et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

Malgré des progrès indéniables en 15 ans, les accidents de l'enfant restent un problème important de Santé publique en 1996. Un million cinq cent mille enfants accidentés chaque année, 100 000 hospitalisés pour une durée de séjour moyen de 5 jours, 5 000 porteurs de séquelles, dont beaucoup entraîneront des handicaps tant moteurs que sensoriels, fonctionnels pour les actes courants de la vie quotidienne, et psychiques, 950 décès, voilà le triste constat que l'on pouvait établir en 1994 de ce problème selon les données des enquêtes, des travaux et des statistiques de l'Inserm pour la mortalité.

Si en 1994 les accidents de la circulation ont entraîné 17 500 blessés, dont 3 500 graves, et 415 décès, les accidents dits de la vie quotidienne ont provoqué plus de décès (530) et davantage de séquelles et de handicaps. à côté des accidents domestiques, qui surviennent à la maison, dans ses dépendances et dans son environnement immédiat, les accidents du quotidien de l'enfant concernent aussi les accidents de loisirs, de sport et ceux qui sont observés au cours des activités scolaires et éducatives.

Bien entendu selon les tranches d'âge, les enfants sont victimes d'accidents différents : les accidents domestiques représentent 80 % des accidents des moins de 5 ans, 50 % des 6 à 10 ans et 30 % seulement chez les 11-15 ans.

Les accidents scolaires représentent 5 % des accidents chez les moins de 5 ans, 15 % chez les 6-10 ans et 35 % chez les 11-15 ans (six fois sur dix à l'occasion du sport). Les autres accidents de la vie quotidienne concernent les accidents de loisirs, que ce soit lors d'activités sportives, éducatives ou ludiques. Les accidents de la circulation sont numériquement peu nombreux, mais d'une haute gravité, puisque le nombre des décès atteint 75 % de l'ensemble des autres décès accidentels, provoqués par d'autres circonstances.

Nous n'envisagerons pas ici les intoxications aiguës, qui ont déjà été envisagées dans un autre fascicule de l'EMC, auquel les lecteurs se référeront [10].