L’utilisation des anti-TNF dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) est souvent associée à l’apparition d’anticorps antinucléaires, plus rarement d’anticorps anti-ADN natifs. Les lupus induits par les anti-TNF restent exceptionnels. Nous rapportons une nouvelle observation de lupus cutané, induit par étanercept, chez une patiente de 41 ans suivie pour polyarthrite rhumatoïde érosive traitée par étanercept avec plusieurs interruptions pour chirurgie de la hanche et infections cutanées. À la reprise du traitement, la patiente présentait une éruption érythémato-maculeuse intéressant le visage avec éruption malaire, le décolleté et les membres supérieurs, s’étendant progressivement au dos et aux cuisses. Les anticorps antinucléaires étaient positifs à 1/1280 avec des anti-DNA natifs à 552U/ml. La biopsie cutanée avec immunofluorescence confirmait le diagnostic de lupus cutané. Aucune atteinte viscérale n’était observée. Le traitement par étanercept était interrompu, avec une majoration de la corticothérapie et introduction d’un traitement par hydroxychloroquine devant la persistance à trois mois des lésions cutanées.

Therapy with anti-TNF in rheumatoid arthritis may induce autoimmune disorders. Induction of autoantibodies is frequently observed, but lupus-like syndrome is rare and few cases only have been reported. We report a 41-year-old female, treated with etanercept for a rheumatoid arthritis, who developed a cutaneous lupus induced without any other organ involvement, associated with high ANA and DNA antibody titres. The skin biopsy and the histological analysis with immunofluorescence confirmed the diagnosis. The anti-TNF treatment was stopped. Corticosteroids were increased and hydroxychloroquine administered because skin lesions persist after three months.