Épidémiologie et prise en charge des onychomycoses en pratique dermatologique libérale en France - 23/09/08
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Résumé |
Introduction |
La prévalence des onychomycoses semble augmenter depuis plusieurs années, justifiant des enquêtes épidémiologiques à intervalles réguliers. Les modes de prise en charge des onychomycoses par les dermatologues libéraux sont mal connus. Cette étude a pour but de mieux connaître l’épidémiologie des onychomycoses en France et leur prise en charge par les dermatologues libéraux.
Méthodes |
Quatre cent quatre-vingt-cinq dermatologues libéraux répartis sur l’ensemble du territoire français ont participé à l’étude. Pour chaque patient chez qui le diagnostic clinique d’onychomycose était porté entre septembre 2001 et décembre 2002, les renseignements suivants étaient relevés : le sexe, l’âge, les pathologies associées, le pratique d’un sport, le type d’onychomycose diagnostiqué cliniquement, le prélèvement mycologique effectué ou non et le résultat éventuel, la nature des traitements prescrits.
Résultats |
Quarante-sept pour cent des patients, soit 1826, ont eu un prélèvement mycologique. Les résultats que nous rapportons concernent les 1200 patients pour lesquels l’examen mycologique a permis d’identifier un agent fongique. Quarante-quatre pour cent présentaient une atteinte de la région matricielle. Les pathologies associées étaient le diabète (5 % des cas), le psoriasis (4,5 %), l’immunodépression (1 %) et la vasculopathie périphérique (5 %). L’onychomycose était localisée aux orteils (88,7 % des cas), aux doigts (8,7 %) ou à la fois aux doigts et aux orteils (2,6 %). Les diagnostics cliniques sur les orteils étaient une onychomycose sous-unguéale distale (74,2 % des cas), une leuconychie superficielle (11,1 %), une onychomycose sous-unguéale proximale (3,3 %) ou une onychomycodystrophie totale (11,4 %). Aux orteils, un dermatophyte était en cause dans 84 % des cas, une levure dans 8 % et une moisissure dans 6 % des cas. Aux doigts, un dermatophyte était en cause dans 37 % des cas, une levure dans 55 % et une moisissure dans 8 % des cas. Une monothérapie a été prescrite à 35 % des patients et une bithérapie à 65 %. Les traitements systémiques représentaient 59 % des monothérapies prescrites.
Discussion |
Cinquante-trois pour cent des onychomycoses étaient traitées sans prélèvement fongique préalable, par une monothérapie, dans 35 % des cas ; 59 % de ces monothérapies étaient un traitement systémique, alors qu’une atteinte matricielle n’était en cause que chez 44 % des patients. Ces résultats incitent à poursuivre les efforts de formation en accord avec les recommandations émises par la Société française de dermatologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Increasing prevalence of onychomycosis has been observed in recent years and regular epidemiological studies of the disease are thus necessary. In addition, treatment of onychomycosis by private dermatologists needs to be better understood. This study was carried out to improve knowledge about the epidemiology of onychomycosis and its management in private practice in France.
Patients and methods |
Four hundred and eighty-five private dermatologists practising throughout France took part in the study. Between September 2001 and December 2002, they collected the following data for each patient with clinically diagnosed onychomycosis: age, gender, concomitant diseases, regular practice of sport, clinical type of onychomycosis, mycological sampling and results, treatment type, monotherapy or combined therapy.
Results |
Forty-seven percent of patients (i.e. 1826) underwent mycological sampling. In 1200 cases, a fungus was identified. The results for these 1200 patients were as follows: 44% of patients had matrix involvement. Associated diseases were: diabetes (5%), psoriasis (4.5%), immunosuppression (1%) and peripheral vasculopathy (5%). Onychomycosis involved the toes in 88.7% of cases, the fingers in 8.7% and both toes and nails in 2.6%. In the toes, the clinical diagnosis was subungual distal onychomycosis in 74.2% of cases, superficial leuconychia in 11.1%, proximal subungual onychomycosis in 3.3%, and total onychomycodystrophy in 11.4%. In the toes, a dermatophyte was isolated in 84% of cases, yeast in 8% and a mould in 6%. In the fingers, a dermatophyte was isolated in 37% of cases, yeast in 55% and a mould in 8%. Monotherapy was prescribed to 35% of patients and combined therapy in 65%. Oral treatment represented 59% of monotherapies.
Discussion |
The main results of our study are that dermatologists do not perform any mycological sampling before treating onychomycosis in 53% of cases; in 56% of cases, onychomycosis does not involve the nail matrix; onychomycosis is localized in the toes 10 times more often than in the fingers; the distal subungual clinical form represents more than 70% of cases, in fingers and toes; in the toes, the total onychomycodystrophy clinical form represents 11.4% of cases; dermatologists prescribe monotherapy in 35% of cases, with 59% of these monotherapies comprising an oral treatment, while matrix involvement is present in only 44% of cases.
Conclusion |
Continual medical education efforts must be continued concerning onychomycosis diagnosis and management in accordance with the French Dermatological Society recommendations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Onychomycose, Épidémiologie, Dermatologie libérale
Keywords : Onychomycosis, Epidemiology, Private dermatological practice
Plan
Vol 135 - N° 8-9
P. 561-566 - août-septembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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