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Durée des efforts expulsifs : pousser n’est pas jouer. Réponse à l’article de C. Le Ray et F. Audibert - 27/10/08

Doi : 10.1016/j.jgyn.2008.08.001 
J.-P. Schaal , M. Dreyfus, F. Bretelle, B. Carbonne, O. Dupuis, C. Foulhy, F. Goffinet, V. Houfflin-Debarge, B. Langer, A. Martin, C. Mercier, A. Mignon, P. Poulain, A. Simon, F. Teurnier, É. Verspyck, D. Riethmuller, P. Hoffmann, F. Pierre
Clinique universitaire de gynécologie obstétrique, CHU de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble cedex 09, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Le but de ce travail est de faire une réponse constructive à C. Le Ray et F. Audibert, qui s’étonnaient des recommandations françaises conseillant d’envisager une aide à l’expulsion après 30minutes d’efforts expulsifs. Nous avons d’abord repris la définition anglo-saxonne de « deuxième stade du travail » qui inclut la première phase de descente, sans efforts expulsifs, et la seconde phase active (efforts de poussée maternelle). Avec cette définition, la durée du second stade est de 60minutes chez la primipare et de 20minutes pour la multipare, l’usage de la péridurale influençant ce temps. Nous avons ensuite précisé les mécanismes physiologiques intervenant dans la modification de l’équilibre acidobasique durant la phase active. La surveillance fœtale est difficile pendant cette phase du fait de l’absence fréquente d’enregistrement du rythme cardiaque fœtal fiable. Tout cela nous rend inquiets quant à la survenue d’une acidose et à l’incapacité de la diagnostiquer. Finalement, l’analyse de la littérature comparant la poussée immédiate et la poussée retardée ne nous permet de conclure qu’une chose : la poussée immédiate et la prolongation du second stade du travail sont tous les deux dangereux. En conclusion, nous pensons que prolonger le second stade du travail est possible mais doit se faire en faveur de la première phase, inactive, surtout tant qu’il n’existera pas de moyen non invasif et fiable pour nous assurer du bien-être fœtal durant cette dernière épreuve de la naissance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The aim of this work is to answer constructively to C. Le Ray and F. Audibert who were surprised that the French guidelines recommended an assisted delivery after 30min pushing, even if the fetal heart rate is reassuring. We first resumed the definition of “second stage of labor”, this word including the first phase with no pushing efforts and the second phase with active pushing of the mother. With that definition, the length of the second stage is around 60min for the primipara and 20min for the multipara, this length being modified by the use of peridural. We then specified the physiological mechanisms influencing the acidobasic equilibrium during the pushing time. Those mechanisms are difficult to consider because foetal heart rate monitoring is often “lost” during that phase. Altogether, these factors bring incertitude about progressive foetal acidosis and incapacity to diagnose it. Finally, the literature analysis teaches us that increasing the second stage of labor (inactive plus active phases) during the normal pregnancy seems to be at low risk for the foetus within the primiparas, but display a risk for the mother and so might be limited. Comparing the delayed pushing with the immediate pushing only lead us to conclude that delayed pushing is dangerous, as is prolonged second stage. In conclusion, we think that prolonging the second stage of labor is possible but must be by increasing the inactive first phase of the second stage, especially as long as we will not get a noninvasive and reliable method allowing assessing the well-being of the foetus.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Efforts expulsifs, Second stade, Travail

Keywords : Pushing efforts, Second stage, Labor


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Vol 37 - N° 7

P. 715-723 - novembre 2008 Retour au numéro
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  • Opportunités manquées de transfert in utero des grands prématurés (24–32 semaines d’aménorrhée) en Aquitaine, 2003–2005
  • M. Hyvert, C. Germain, V. Schaeffer, L. Joly-Pedespan, V. Leroy
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  • Réponse à l’article de C. Le Ray et F. Audibert : « Durée des efforts expulsifs : données de la littérature » [J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris) 37 (4) (2008) 325–8]
  • J.-M. Thoulon

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