Urticaire chronique par allergie alimentaire au nickel - 01/01/03
A. Stoltz, C. Sauvage, C. Lamblin, F. Bolard, B. Wallaert * *Auteur correspondant.
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Résumé |
L'allergie de contact au nickel est une affection fréquente, bien connue, à médiation lymphocytaire T. La notion de manifestations systémiques et en particulier d'urticaire, déclenchées par le nickel contenu dans l'alimentation, reste extrêmement débattue.
Objectifs. - Le but de notre travail était de démontrer par test de provocation orale (TPO) au nickel et efficacité du régime d'éviction, l'existence réelle d'urticaire chronique, déclenchée et pérennisée par le nickel contenu dans l'alimentation.
Patients et méthodes. - Nous avons étudié 21 patients présentant une urticaire chronique « idiopathique ». Le patch-test au sulfate de nickel était positif dans 100 % des cas. Un TPO au pidolate de nickel (avec une dose cumulée de 6,9 mg de nickel) vs placebo était réalisé.
Résultats. - Le TPO était positif chez 15 patients. Trois types de réactions ont été individualisés : une réaction immédiate, neuf réactions semi-retardées et cinq réactions retardées. Le régime d'éviction a été efficace pour 11 patients, avec dans neuf cas un arrêt complet du traitement médicamenteux. Quatre patientes portaient des prothèses dentaires métalliques dont l'ablation en association avec le régime d'éviction, a été nécessaire et efficace dans deux cas. Le TPO était négatif pour les six autres patientes. Deux d'entre elles présentaient des manifestations de type prurit cutané ou gène laryngée, sans lésion d'urticaire dès la première dose de placebo.
Conclusion. - Nos résultats suggèrent d'évoquer l'hypothèse d'une allergie alimentaire au nickel en cas d'urticaire chronique qui ne fait pas sa preuve.
Mots clés : Allergie alimentaire ; Nickel ; Test de provocation oral au nickel vs placebo ; Régime pauvre en nickel ; Urticaire chronique.
Abstract |
Allergic contact dermatitis due to nickel is a common and well-known disorder, mediated by T-lymphocytes. The existence of systemic manifestations, especially urticaria due to the nickel contained in food remains a matter of strong debate. The aim of the present study was to demonstrate by a positive placebo-controlled oral challenge test (PCOCT) followed by the disappearance of symptoms after a low nickel diet the existence of true urticaria triggered by nickel contained in food, resulting in chronic urticaria. We studied 21 patients suffering from chronic idiopathic urticaria; all of them had a positive nickel sulfate patch test. A PCOCT with oral nickel pidolate (cumulative dose, 6.9 mg nickel) was performed in each subject. Fifteen of the 21 patients had a positive PCOCT. We observed three different types of response: one immediate response, nine intermediate responses and five delayed responses. A low nickel diet was effective in 11 patients, and drug treatment was stopped completely in nine of them. In addition, removal of a metallic dental prosthesis plus a nickel-avoidance diet in four cases led to a successful result in two of them. The PCOCT was negative in the six other patients; cutaneous itching or laryngeal discomfort without urticaria occurred after the first dose of placebo in two of them. Given these results, we recommend that a diagnosis of nickel-induced food allergy be considered in patients with chronic urticaria if the etiology remains unknown.
Mots clés : Chronic urticaria ; Nickel ; Food allergy ; Placebo-controlled oral challenge test ; Low nickel diet.
Plan
Vol 43 - N° 8
P. 492-496 - décembre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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