La résistance aux antibiotiques de Mycobacterium tuberculosis - 27/11/08
Résumé |
La recurdescence de l'endémie tuberculeuse liée à l'extension de l'épidémie de syndrome d'immunodéficience acquise et les infections nosocomiales à bacilles multirésistants dans plusieurs villes des Etats-Unis relancent l'intérêt pour la résistance de M. tuberculosis aux antibiotiques.
Les données du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, où les antibiogrammes de M. tuberculosis sont effectués par la méthode des proportions, sont analysées et comparées aux données étrangères.
La fréquence de la résistance secondaire a considérablement diminué depuis l'introduction systématique de la rifampicine dans les traitements antituberculeux. Elle est actuellement de l'ordre de 25 % mais lorsqu'elle est présente elle est grave puisque la résistance double à l'isoniazide et la rifampicine, qui sont les deux piliers du traitement actuel de la tuberculose, s'observe dans plus de 10% des cas. Elle n'est pas notablement plus élevée chez les malades séropositifs VIH que chez les malades séronégatifs VIH.
La fréquence de la résistance primaire a, depuis les années 1960, tendance à diminuer. Elle concerne en premier lieu la streptomycine (3 à 7 %) et l'isoniazide (3 à 5 %). La résistance primaire à la rifampicine, qui était exceptionnelle jusqu'à la fin des années 1980, atteint aujourd'hui 3,2 % chez les malades séropositifs VIH. Elle est toujours associée à la résistance primaire à l'isoniazide.
La situation, sans être catastrophique, est préoccupante et nécessite que soient mis au point de nouvelles méthodes et de nouveaux antibiotiques pour identifier et tarir rapidement les sources de bacilles présentant une double résistance à l'isoniazide et à la rifampicine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The rise of incidence of tuberculosis, in which the acquired immunodeficiency syndrome epidemic is believed to have had a central role, and the recent nosocomial outbreaks of multidrug resistant tuberculosis has revived the interest for the antibiotic resistance of M. tuberculosis.
The data of Pitie-Salpetriere hospital, where the antibiotic-susceptibility is measured by the proportion method, are analysed and compared to the data of others countries.
The frequency of secondary drug resistance has dramatically decreased by the systematic use of rifampin in the treatment of tuberculosis. Today, it is about 25 % but it is serious as in more than 10 % of cases the organisms are resistant to both isoniazid and rifampin, the two major antituberculous drugs. Documented HIV infection was not associated with a higher proportion of secondary drug resistance.
The frequency of primary drug resistance, which was 10% in the sixties, has a tendency to decrease. It concerns in the first place streptomycin (3 à 7 %) and isoniazid (3 à 5 %). Primary resistance to rifampin was exceptional until the end of the eighties. Today, it rises 3.2 % among the HIV seropositive patients. It is always associated with isoniazid primary resistance.
The situation, which is not disastrous, is worrying. Rapid methods of detecting multiresistant organisms and new antibiotics are needed to control the emergence of rifampicin and isoniazid resistant organisms.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : méthode des proportions, résistance primaire, résistance secondaire
Key-words : proportion method, primary resistance, secondary resistance
Plan
Vol 1995 - N° 273
P. 72-76 - février 1995 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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