O022 - Statut en micronutriments chez des enfants en nutrition entérale prolongée - 04/12/08
F Couttenier [1],
F Gottrand [1],
L Michaud [1],
S Coopman [1],
D Turck [1],
D Guimber [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Il existe peu d’information sur le statut en micronutriments des patients en nutrition entérale (NE). Le but de ce travail était d’évaluer le statut en micronutriments d’une population d’enfants en NE prolongée et de chercher les facteurs associés à des carences éventuelles.
Matériel et Méthodes. – L’ensemble des enfants suivis dans notre centre recevant une NE (par sonde nasogastrique ou gastrostomie) apportant plus de 50 % des apports énergétiques journaliers, depuis plus de 6 mois était inclus dans cette étude transversale. On excluait les patients atteints de malabsorption ou étant supplémentés en micronutriments. Pour chaque enfant on notait la pathologie du patient, les quantités et le type de NE, les médicaments reçus, on dosait le fer, zinc, cuivre, sélénium, et les vitamines D, E, C dans le plasma.
Résultats. – Soixante quatre patients (36 garçons et 28 filles), de moins de 18 ans étaient inclus sur une période de 16 mois. L’âge médian était de 7 ans [2-18 ans]. La médiane du Z score Poids/Taille était de –1,2 [-5,5-+3,2]. La médiane de durée de la NE était de 43 mois [6-140 mois]. La médiane de l’apport énergétique apporté par la NE était de 90,4 % des apports totaux [50-100 %], et en moyenne 60 % des apports caloriques conseillées pour l’âge. La NE apportait de 9,4 à 625 % des apports nutritionnels conseillés selon les micronutriments. Il existait un déficit en fer chez 15,6 % (avec anémie dans 3,1 %), en zinc chez 21,9 % et en cuivre chez 10,9 % des enfants. Tous les patients avaient au moins un dosage d’un des micronutriments anormal. Néanmoins aucun déficit en sélénium et vitamine D, E, C n’était mis en évidence. La carence en fer était significativement moins souvent fréquente chez les enfants porteurs d’une affection neurologique (8,8 % versus 31,6 % dans les autres affections ; p = 0,022) ; Il n’existait pas de corrélation entre les taux de fer et l’apport énergétique total, ni la part représentée par la NE dans l’apport énergétique total. On ne mettait pas en évidence d’autres facteurs (type d’affection en cause, type et quantité de nutriment, utilisation ou non de produits contenant des fibres) associés à une carence.
Conclusions. – Les carences en micronutriments sont rares chez les enfants recevant une NE prolongée apportant plus de 50 % des apports énergétiques totaux.
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Vol 22 - N° S1
P. 34-35 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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