O024 - Effets de la glutamine sur la barrière intestinale au cours du stress de privation maternelle néonatale chez le rat - 04/12/08
S Torre [1],
A Oudart [1],
M Coëffier [1],
P Déchelotte [1],
R Marion-Letellier [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La privation maternelle est un modèle animal de stress chronique néonatal caractérisé par une translocation bactérienne et une activation de la réaction immunitaire intestinale compromettant la fonction de barrière de l’intestin. La glutamine a des effets protecteurs sur l’intestin dans différents modèles d’agression et inhibe de la production de cytokines pro-inflammatoires. Le but de notre étude est d’évaluer l’effet de la glutamine sur la barrière intestinale dans un modèle de privation maternelle néonatale chez le rat
Matériel et Méthodes. – Des rats nouveau-nés ont été répartis en 3 groupes : 2 groupes de rats séparés quotidiennement de leurs mères pendant 3 heures du 2e au 14e jour de vie et 1 groupe de rats laissés auprès de leurs mères (NonS, groupe contrôle). Les rats nouveau-nés séparés ont été supplémentés en glutamine (groupe S-GLN, dose : 0,75 g.kg-1.d-1) ou avec un mélange isoazoté d’acides aminés (groupe S-AA). Les rats ont été pesés quotidiennement jusqu’à J20, puis deux fois/semaine jusqu’à J60. Les effets coliques de la glutamine ont été étudiés à court (J20) et long terme (J60) sur l’expression du récepteur Toll-like receptor 4 (TLR4), impliqué dans la cascade pro-inflammatoire intestinale, des protéines de jonctions serrées (claudine-1 et occludine), de la cyclooxygénase 2 et du récepteur PPARg par western blot et par dosage de l’activité myélopéroxydase, marqueur des neutrophiles.
Résultats. – Une réduction significative du gain pondéral a été observée dans le groupe AA par rapport à NS à J7 (p < 0,05) et J20 (p < 0,01) ainsi que dans le groupe GLN vs NS à J7 (p < 0,05). Les poids n’étaient pas significativement différents entre les groupes de J20 à J60. L’expression colique des protéines de jonctions serrées claudine-1 et occludine, de la cyclooxygénase 2 ou du récepteur PPARg n’était pas différente entre les groupes à J20 et J60. Par contre, l’expression colique du récepteur TLR-4 était significativement augmentée dans le groupe AA par rapport au groupe NS (p < 0,01) et significativement diminuée dans le groupe GLN (p < 0,01, GLN vs AA). L’activité colique de la myélopéroxydase n’est pas significativement différentes dans les différences conditions testées.
Conclusions. – Les résultats préliminaires de notre étude montrent pour la première fois que 1) l’expression colique du récepteur TLR4 est significativement augmentée dans le modèle de privation maternelle, suggérant un effet pro-inflammatoire du stress psychologique et 2) que la glutamine a un effet inhibiteur spécifique sur l’expression de ce récepteur. D’autres paramètres (corticostérone plasmatique, cytokines coliques, perméabilité intestinale) sont en cours d’analyse.
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Vol 22 - N° S1
P. 35 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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