P002 - Produits d’oxydation des acides gras polyinsaturés dans les laits infantiles et le lait maternel au cours de la conservation - 04/12/08
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Introduction et But de l’étude. – Le lait maternel est riche en acides gras polyinsaturés (AGPI) et les laits infantiles en sont enrichis, mais ces AGPI sont très sensibles à l’oxydation. Certaines pratiques de conservation du lait à température réfrigérée (lait maternel tiré par les mères qui travaillent ; restes de lait infantiles conservés jusqu’aux prochains biberons) sont donc susceptibles d’induire une oxydation des AGPI dans les laits. L’objectif de l’étude était donc de caractériser l’oxydation des AGPI en mesurant des marqueurs finaux global (le MDA) et spécifiques de la peroxydation des AGPI des séries n-6 et n-3 : le 4-hydroxynonénal (4-HNE) et le 4-hydroxyhexénal (4-HHE), respectivement, dans des laits maternels et infantiles frais ou après conservation.
Matériel et Méthodes. – Des échantillons de lait maternel (n = 7) ont été fournis par des mères volontaires, par expression totale sur un sein avec un tire-lait manuel. Les analyses ont été effectuées dans le lait frais ou conservé jusqu’à 7 jours à 4 °C. Dix laits infantiles ont été étudiés frais, ou conservés jusqu’à 48 h à 4 °C. La structure des gouttelettes lipidiques dans les laits a été étudiée par microscopie confocale et granulométrie laser. Le profil en acides gras a été caractérisé par CPG après méthylation des acides gras, le MDA a été dosé par HPLC en phase inverse avec détection fluorimétrique, le 4-HHE et le 4-HNE ont été dosés par CPG-SM, et la vitamine E (alpha+gamma-tocophérol) a été dosée par HPLC.
Résultats. – Les laits maternels contenaient 31,0 ± 6,3 g/L de lipides et 1,14 ± 0,26 mg/L de vitamine E. Le rapport [4-HHE/AGPI n-3] était supérieur dans les laits infantiles liquides (4,3 µg/g) et en poudre dissoute (3,6 µg/g) par rapport au lait maternel (0,19 µg.g-1). Le rapport [4-HHE/AGPI n-6] était aussi supérieur dans les laits infantiles liquides (0,2 µg/g) et en poudre dissoute (1,1 µg/g) par rapport au lait maternel (0,004 µg.g-1). La conservation du lait maternel n’a pas induit d’augmentation significative des marqueurs de peroxydation lipidique, contrairement aux laits infantiles où le MDA augmente. L’étape de dissolution des poudres de lait infantile semble être une étape critique d’induction de l’oxydation des AGPI. D’autre part, la structuration des lipides est très différente dans le lait maternel (globules gras naturels) par rapport aux formules infantiles (gouttelettes submicroniques), ce qui peut contribuer à leur capacité antioxydante.
Conclusions. – Les laits infantiles contiennent plus de produits d’oxydation des AGPI n-6 et n-3 que le lait maternel et sont moins protégés contre l’oxydation des AGPI au cours de la conservation. L’effet métabolique de l’ingestion chronique de faibles doses de produits de peroxydation lipidique par les nourrissons devrait être étudiée.
Plan
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Vol 22 - N° S1
P. 54-55 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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