P058 - Étude trans-insulin. Effets des acides gras trans d’origine industrielle et laitière sur la sensibilité à l’insuline chez les femmes obèses - 04/12/08
A L Tardy [1],
M C Michalski [2],
C Malpuech-Brugère [1],
P LeRuyet [3],
J L Peyraud [4],
M Laville [5],
J M Chardigny [1],
B Morio [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Les sources d’acides gras trans (AGT) dans l’alimentation sont les huiles végétales partiellement hydrogénées et les produits dérivés des ruminants (lait, produits laitiers et viandes). Les données épidémiologiques suggèrent que les AGT d’origine technologique sont préjudiciables pour la sensibilité à l’insuline. À l’inverse, les études d’interventions nutritionnelles réalisées sur ce sujet ne sont pas concluantes. Par ailleurs, les deux sources alimentaires d’AGT ont un profil isomérique différent qui pourrait induire des effets métaboliques distincts. Le principal objectif de l’étude Trans-Insulin est de comparer les effets des AGT d’origine laitière et technologique sur la sensibilité à l’insuline chez des femmes obèses. Ce projet a été financé par l’ANR Transqual et le PHRC Trans-Insulin.
Matériel et Méthodes. – Le projet Trans-Insulin, s’est déroulé au sein des Centres de Recherche en Nutrition Humaine Auvergne et Rhône-Alpes. 63 femmes en bonne santé présentant un tour de taille et un indice de masse corporelle respectivement supérieurs à 88 cm et à 28 kg/m2 ont été recrutées. Après une semaine de run-in, les volontaires ont été réparties en trois groupes : pauvre en AGT (n = 21), enrichi en AGT d’origine laitière (n = 21) et enrichi en AGT d’origine industrielle (n = 21). Les AGT sont fournis à des doses nutritionnelles à hauteur de 2 % de l’apport énergétique total par trois produits expérimentaux (25 g de beurre, 125 g de crème dessert et 1 biscuit) pendant 4 semaines. Au cours de l’étude, les volontaires ont évité les aliments contenant des matières grasses partiellement hydrogénées et les produits dérivés des ruminants. La compliance des volontaires a été évaluée par l’analyse des relevés alimentaires et par celle du profil lipidique des phospholipides plasmatiques. Des prélèvements sanguins ont été effectués à jeun en début et en fin d’intervention pour déterminer les concentrations en lipides plasmatiques (glycérol, acides gras libres, triglycérides, HDL et LDL-cholesterol), les marqueurs de l’inflammation (CRP et orosomucoïde) et les concentrations en enzymes hépatiques (ASAT, ALAT et gGT). La sensibilité à l’insuline a été mesurée, avant et en fin de la période d’expérimentation par un clamp hyperinsulinémique-euglycémique.
Résultats. – Les volontaires ont fait preuve d’une bonne compliance aux différents régimes. Les régimes enrichis en AGT n’ont pas induit de modifications significatives de la sensibilité à l’insuline. La consommation d’AGT n’a pas entraîné d’altérations significatives des différents paramètres plasmatiques mesurés.
Conclusions. – Chez des femmes à haut risque d’insulino-résistance, les AGT consommés à cette dose pendant 4 semaines, n’ont pas modifié la sensibilité à l’insuline. Des analyses complémentaires seront par ailleurs menées pour explorer une possible altération du métabolisme énergétique du muscle squelettique et du tissu adipeux.
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Vol 22 - N° S1
P. 82 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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