P096 - La composition en acides gras du régime en phase hypocalorique semble avoir un effet ultérieur sur la reprise de poids en phase post régime - 04/12/08
N Kerhoas [1],
P Weill [1],
B Schmitt [2],
J Mourot [3],
G Chesneau [4],
M Mireaux [2],
P Legrand [5]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La perte de poids mesurée en période de régime hypocalorique entraîne souvent un rebond pondéral en phase de post régime. À différents stades de la lipogenèse, les acides gras (AG) des familles n-6 et n-3 jouent des rôles différents et parfois même antagonistes.
Depuis plusieurs décennies, les recommandations les plus courantes proposent de diminuer le rapport entre AG saturés (AGS) et AG poly-insaturés (AGPI). La baisse de ce ratio avec les huiles végétales les plus courantes a pour corollaire une forte augmentation du ratio entre AG n-6 et AG n-3.
Matériel et Méthodes. – Puisque de nombreuses données fondamentales et épidémiologiques concourent à valider l’hypothèse d’un rôle moteur d’un ratio n-6 / n-3 excédentaire dans le développement de l’obésité, nous avons construit le protocole suivant : deux populations de 80 volontaires obèses (IMC > 30) reçoivent des produits (beurre riche en n-3 ou margarine riche en n-6, et produits animaux riches en n-3 ou en n-6) qui leur permettent pendant 3 mois de composer deux régimes iso-caloriques et iso-lipidiques, mais caractérisés par des ratio n-6 / n-3 de 2,1 ou 20,4. À J90, nous mesurons les profils d’AG sanguins des volontaires. Puis à la fin d’une période « libre » de 5 mois sans contrôle ni visite, les volontaires sont invités à une dernière mesure anthropométrique à J240.
Résultats. – La première phase encadrée (par des conseils et des visites régulières) voit les volontaires des 2 groupes améliorer leurs paramètres anthropométriques (Poids, IMC et Tour de hanche –TH-) sans que des différences significatives apparaissent entre les deux groupes.
On observe à J90 des différences significatives d’évolution des profils lipidiques
Entre J90 et J240, les volontaires du groupe n-6 reprennent une grande partie du poids perdu (+1,7 kg **) de l’IMC (+0,6**) et du TH (+0,9*) alors que l’on n’observe aucune évolution de ces critères dans le groupe n-3.
Des différences intergroupes significatives apparaissent pour l’IMC (p < 0,05) et pour le poids (p = 0,055).
Tableau :
Conclusions. – Il semble donc que la composition en AGPI du régime en phase hypocalorique puisse avoir un effet sur la reprise de poids en période de post-régime restrictif.
* p < 0,05 **p < 0,01
Plan
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Vol 22 - N° S1
P. 100-101 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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