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P144 - Alimentation orale après radiothérapie pour cancer ORL : enquête chez 75 patients, 6 mois et 1 an après la fin du traitement - 04/12/08

Doi : NUTCLI-11-2008-22-S1-0985-0562-101019-200810693 

A Trévilly [1],

M Laudrin [1],

L Garin [1]

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Introduction et But de l’étude. – L’alimentation orale des patients atteints d’un cancer ORL peut être altérée par une dysphagie et une odynophagie occasionnées par la tumeur.

La radiothérapie majore ces difficultés. Le risque de dénutrition sévère est important.

Le but de notre étude est d’évaluer les difficultés de l’alimentation orale à distance du traitement.

Matériel et Méthodes. – Tous les patients atteints d’un cancer ORL ont eu une prise en charge nutritionnelle dès le début de leur radiothérapie. Notre enquête a concerné les patients, en vie sans récidive, traités entre juillet 2005 et avril 2007.

À 6 mois et 1 an après la fin du traitement, le diététicien a interrogé les patients en rémission complète, lors d’une consultation de suivi de Nutrition Entérale (NE) ou par téléphone s’ils étaient sevrés.

L’enquête comportait 12 questions fermées estimant la texture des aliments ingérés et la nature des limitations gênant l’alimentation.

Résultats. – Cent soixante sept patients ont été pris en charge par notre consultation de nutrition. Ont été exclus à 6 mois 44 patients (en récidive ou décédé), et 63 patients à 1 an. Nous avons interrogé 75 patients, dont 62 hommes et 13 femmes, d’âge moyen de 60 ans.

Parmi eux, 64 (85 %) avaient eu une NE ; elle était encore nécessaire à 6 mois pour 27 (42 %) et à 1 an pour 15 (23 %).

Les résultats présentés ci-après expriment la fraction des 75 patients concernés par chaque question, à 6 mois et à 1 an.

– L’alimentation orale avait une texture « normale » (52 % – 75 %), « purée » (34 % – 20 %), « liquide » (8 % – 0 %) ou était « impossible » (5 % – 5 %).

– Les difficultés comportaient la xérostomie (89 % – 80 %), la salive épaisse (83 % – 70 %), la dysgueusie/agueusie (72 % – 50 %), l’anorexie (56 % – 34 %), les difficultés de mastication (48 % – 43 %), la dysphagie (50 % – 43 %), l’odynophagie (20 % – 16 %) et les stomatites inflammatoires ou mycosiques (27 % – 23 %).

Conclusions. – Les difficultés alimentaires occasionnées par le cancer ORL et ses traitements sont donc importantes, fréquentes et durables après la fin de la radiothérapie.

Ceci justifie le recours à une NE précoce et prolongée plusieurs mois après la fin des traitements.


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Vol 22 - N° S1

P. 123-124 - novembre 2008 Retour au numéro

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