Asthme et reflux gastro-oesophagien - 01/01/03
A. Didier * , L. Têtu, M. Miguérès*Auteur correspondant.
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Résumé |
Le reflux gastro-oesophagien (RGO) et l'asthme sont deux situations pathologiques fréquentes qui souvent coexistent chez un même patient. Le RGO est habituellement considéré comme un facteur d'aggravation et d'instabilité de l'asthme. Cette hypothèse repose davantage sur des considérations physiopathologiques que sur de véritables données cliniques. En effet, de nombreuses études expérimentales chez l'homme démontrent que la perfusion de solution acide du bas oesophage majore l'hyperréactivité bronchique et différents mécanismes ont été incriminés à l'origine de cette observation. Par ailleurs, des travaux récents ont mis en évidence, chez l'asthmatique, une majoration du RGO au cours de la bronchoconstriction induite par test de provocation non spécifique qui pourrait être secondaire aux modifications de la cinétique diaphragmatique liées à l'obstruction bronchique et à la distension thoracique. D'un autre côté, l'analyse des études consacrées aux conséquences de la prise en charge médicale ou chirurgicale du RGO sur les symptômes respiratoires des patients asthmatiques met en évidence des résultats inconstants d'une étude à l'autre. D'une manière générale, il semble qu'un petit groupe de patients asthmatiques puisse tirer un bénéfice clinique et peut-être fonctionnel du traitement du RGO. Néanmoins les critères de sélection des patients et surtout les modalités de prise en charge (en particulier dose et durée des traitements) ne pourront être définis que par de futures études.
Mots clés : Asthme ; Reflux gastro-oesophagien ; Traitement antireflux ; Hyperréactivité bronchique.
Abstract |
Asthma and gastroesophageal reflux (GER) frequently coexist in patients. GER is usually considered to be potential trigger for asthma symptoms. This hypothesis is based more on pathophysiological considerations than on clinical data. Indeed, experimental data show that acid perfusion of the lower esophagus in humans induces increased bronchial hyperreactivity, and various mechanisms have been proposed to explain this observation. Recent studies also demonstrate that, in patients with asthma, obstruction induced by non-specific bronchial challenge increases the number of reflux episodes. This suggests that asthma by itself might be responsible for GER. Despite these facts, a review of published reports claiming to demonstrate the clinical effectiveness of medical or surgical treatment of GER on asthma symptoms yields inconsistent results. Nevertheless, it appears that a few asthmatic patients do benefit clinically and/or have improved lung function when treated for GER. However, the criteria for patient selection and, especially, the anti-reflux treatment modalities (choice and dose of medication and the duration of treatment) need to be more clearly defined through additional studies.
Mots clés : Asthma ; Gastroesophageal reflux ; Bronchial hyperreactivity ; Anti-reflux therapy.
Plan
Vol 44 - N° 1
P. 79-82 - janvier 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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