Nous rapportons deux cas de chocs anaphylactiques au latex survenus au cours de césariennes sur une période de cinq ans en Guadeloupe. L’issue a été favorable après un traitement adapté. Ces cas concordent avec d’autres publications selon lesquelles l’incidence et la sévérité de l’allergie au latex en milieu gynéco-obstétricale serait élevée. De plus, la population guadeloupéenne est susceptible d’être plus sensibilisée au latex par le biais de l’Hévéa brasiliensis ou des fruits exotiques. Des études épidémiologiques prospectives, ciblées sur les départements d’outre-mer et sur l’activité gynéco-obstétricale, devraient donc être conduites afin de confirmer ces tendances. Ces données sont nécessaires afin d’évaluer la nécessité et le rapport coût/efficacité des mesures de prévention primaire telles que l’éviction du latex dans les maternités.

We report the cases of two patients who experienced anaphylactic shock during Caesarean section over a five-year period in Guadeloupe (French West Indies). Outcome was good in both cases after adequate resuscitation and postevent analysis showed latex responsibility as causal agent. Consistently with others findings, these cases suggest a high incidence and severity of latex anaphylactic reactions during caesarean section. Moreover, in West Indies, latex sensitization may occur more frequently due to contact with the Hevea brasiliensis tree or tropical fruits. Further epidemiological studies focusing on tropical overseas territories and on gyneco-obstetrical procedures are needed to confirm these trends. Such data are needed to evaluate the need and cost-effectiveness of primary prevention strategies such as latex withdrawal from maternity wards.