Évolution de la prise en charge et du pronostic de l'infarctus du myocarde en France entre 1995 et 2000 : résultats des études USIK 1995 et USIC 2000 - 01/01/03
J.-P. Cambou, N. Danchin * , Y. Boutalbi, G. Hanania, R. Humbert, P. Clerson, L. Vaur, P. Guéret, D. Blanchard, N. Genès, J.-M. Lablancheet les investigateurs USIK 1995 et USIC 2000 1 *Auteur correspondant.
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Résumé |
La prise en charge hospitalière et l'évolution clinique à un an de deux populations de patients hospitalisés pour infarctus du myocarde à cinq ans d'intervalle sont étudiées. La population d'étude comprend 2563 patients en 1995 et 2320 patients en 2000. Les caractéristiques initiales des deux populations font apparaître une moyenne d'âge un peu plus jeune, avec une moindre fréquence des antécédents cardiologiques, mais une plus grande proportion de diabétiques et d'infarctus antérieurs en 2000. Les traitements de reperfusion sont utilisés chez 43 % des patients, mais l'angioplastie, isolément ou dans les suites immédiates d'une thrombolyse, est plus souvent employée en 2000. La mortalité précoce à J5 est de 7,7 en 1995 et 6,1 % en 2000 (p < 0,03). À un an, la survie est respectivement de 81 et 85 % (p < 0,01). En analyse multivariée, la période d'étude (2000 vs 1995) est un facteur indépendant de moindre mortalité précoce et à un an. Sur la population des patients survivants à J5, la prescription de statines au cours des premiers jours est significativement corrélée à une meilleure survie. Dans la population avec dysfonction ventriculaire gauche sévère, la prescription d'IEC est un facteur de meilleur pronostic. Ainsi, la survie précoce, et à long terme, a continué de s'améliorer au cours des toutes dernières années chez les patients hospitalisés pour infarctus du myocarde. Cette amélioration pronostique va de pair avec une modification des stratégies de reperfusion et une utilisation accrue des traitements de prévention secondaire.
Mots clés : Infarctus du myocarde ; Survie ; Reperfusion ; Prévention secondaire.
Abstract |
We assessed the in-hospital management and short- and long-term outcomes of two series of patients admitted for acute myocardial infarction, 5 years apart, in France. The most recent cohort was younger and with a less frequent history of cardiac diseases, but was more often diabetic and with anterior infarcts. Five-day mortality significantly improved from 7.7% to 6.1% (P < 0.03) and 1-year survival was also less in the most recent period (15% versus 19%, P < 0.01). Multivariate analyses showed that the period of inclusion (2000 versus 1995) was an independent predictor of both short- and long-term mortality. In analyses restricted to the patients who were alive by day 5, initial treatment with statins was associated with a 38% decrease in the risk of death at 1 year. Likewise, in patients with left ventricular ejection fraction ≤35%, the early prescription of ACE inhibitors was associated with a 41% reduction in the risk of 1-year mortality. Thus, in the real world setting, a continued decline in 1-year mortality is observed in patients admitted to intensive care units for recent acute myocardial infarction. This goes along with a shift in reperfusion therapy towards a broader use of coronary angioplasty and with an increased use of the early prescription of recognised secondary prevention medications.
Mots clés : Acute myocardial infarction ; Outcome ; Reperfusion therapy ; Secondary prevention.
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Vol 53 - N° 1
P. 12-17 - janvier 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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