Réintroduction de l’aspirine à dose antiagrégante après urticaire ou angio-œdème induits par des doses anti-inflammatoires - 29/01/09
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Résumé |
Introduction |
L’aspirine est l’un des médicaments les plus prescrits dans le monde pour ses propriétés antalgiques, antipyrétiques et anti-inflammatoires. À dose antiagrégante, son intérêt en prévention primaire et secondaire de maladies cardiovasculaires, neurologiques et obstétricales, a largement été démontré. Cependant, la notion de réaction urticarienne ou angio-œdémateuse induite par l’aspirine contre-indique habituellement sa reprise. L’objectif de ce travail est de montrer que, chez les patients ayant présenté des manifestations cutanées après ingestion d’aspirine à dose anti-inflammatoire, la réintroduction à dose antiagrégante est possible sans réaction adverse.
Malades et méthodes |
Étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, des patients aux antécédents d’urticaire ou d’angio-œdème à l’aspirine, ayant bénéficié d’une réintroduction à dose antiagrégante, en double insu versus placebo, devant une indication médicale à l’aspirine, entre janvier2000 et juin2008.
Résultats |
Soixante-dix malades avec antécédent d’intolérance à l’aspirine ont été adressés dans notre service en raison d’une indication médicale formelle à reprendre ce médicament. Trente-huit d’entre eux avaient présenté une réaction urticarienne ou angio-œdémateuse, dont trois cas d’œdème laryngé. Tous ont reçu en hôpital de jour, en double insu versus placebo, une dose de 75 à 400mg d’aspirine. Aucun n’a présenté de réaction immédiate. Un seul malade, qui présentait par ailleurs une urticaire chronique, a signalé le lendemain une urticaire diffuse avec œdème du visage, sans signe de gravité clinique, alors qu’il avait reçu une dose de 200mg.
Conclusion |
En cas d’indication médicale, les patients ayant présenté une urticaire ou un angio-œdème induits par l’aspirine à dose anti-inflammatoire peuvent bénéficier, sous surveillance hospitalière, d’une réintroduction de ce médicament à dose antiagrégante. Chez les malades présentant une urticaire chronique, il est préférable d’effectuer cette réintroduction avec la posologie la plus faible (75mg/j), afin de minimiser le risque d’aggravation de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Aspirin is one of the most widely prescribed drugs in the world on account of its analgesic, antipyretic, and anti-inflammatory properties. Its effect on platelet aggregation makes it the first choice for prophylaxis in cardiovascular, neurological and obstetric diseases. However, a history of aspirin-induced urticaria and/or angioedema is usually a contraindication for further prescription of the drug. The aim of this article was to demonstrate that patients presenting aspirin-induced cutaneous reactions at anti-inflammatory doses can safely benefit from aspirin reintroduction at platelet-inhibitory doses.
Patients and Methods |
Patients with a history of aspirin-induced urticaria and/or angioedema referred to our department between January 2000 and June 2008 for double-blind placebo-controlled reintroduction at platelet-inhibitory doses for a medical indication were enrolled in this study.
Results |
Seventy patients with aspirin hypersensitivity as well as a medical indication for this therapy were referred to our department. Of these, 38 (54.3%) had a history of aspirin-induced urticaria and/or angioedema, including three laryngeal oedemas (7.9%). All subjects received platelet-inhibitory doses of aspirin (maximal total dose: 400mg/day) in double-blind placebo-controlled fashion during a one-day hospitalization period. None of the patients presented an immediate hypersensitivity reaction. Only one patient, who had received a cumulative dose of 200mg/day, reported diffuse urticaria and facial angioedema of no clinical significance the following day. He had a history of chronic urticaria.
Conclusion |
This article demonstrates the safety of reintroducing platelet-inhibitory doses of aspirin in patients in whom it is indicated and reporting aspirin-induced urticaria and/or angioedema with anti-inflammatory doses. However, patients with a history of chronic urticaria should undergo a challenge with the lowest platelet-inhibitory dose (75mg/day) in order to minimize the risk of aggravating their condition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Urticaire, Angio-œdème, Aspirine, Acide acétylsalicylique, Réintroduction
Keywords : Urticaria, Angioedema, Aspirin, Acetylsalicylic acid, Reintroduction
Plan
Vol 136 - N° 1
P. 15-20 - janvier 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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