Risque infectieux fongique au cours des maladies systémiques - 29/01/09

Doi : 10.1016/j.lpm.2008.11.006

David Lebeaux ¹, Fanny Lanternier ^1,^⁎ , Agnès Lefort ², Marc Lecuit ^1,³, Olivier Lortholary ^1,⁴
¹ Service des maladies infectieuses et tropicales, Université Paris Descartes, Hôpital Necker Enfants Malades, Centre d’infectiologie Necker-Pasteur, F-75743 Paris Cedex 15, France
² Service de médecine interne, Hôpital Beaujon, AP-HP, 100, boulevard du Général Leclerc, F-92000 Clichy, France
³ Micro-organismes et barrières de l’hôte, avenir Inserm U604, Institut Pasteur, F-75015 Paris, France
⁴ Centre national de référence mycologie et antifongiques, CNRS URA 3012, Institut Pasteur, F-75015 Paris, France

Fanny Lanternier, Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Necker Enfants Malades, AP-HP, 149, rue de Sèvres F-75743 Paris Cedex 15, France.

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Points essentiels

Les infections fongiques invasives sont des maladies graves responsables d’une importante mortalité.

Elles sont moins fréquentes que les autres complications infectieuses au cours des maladies de système mais sont probablement sous diagnostiquées.

Les difficultés diagnostiques sont liées à plusieurs facteurs : similitudes cliniques avec la maladie de fond, outils diagnostiques non invasifs non validés dans cette situation et rareté de la réalisation des prélèvements invasifs (histologie).

Les attitudes curatives sont bien codifiées mais le traitement préventif n’a jamais été évalué dans le cadre des maladies de système.

Le développement de nouveaux traitements immunosuppresseurs et notamment l’utilisation des anticorps monoclonaux doit conduire à plus de vigilance compte tenu du risque infectieux fongique qu’ils induisent.

La recherche de voyage même ancien dans une zone d’endémie est nécessaire pour permettre d’évoquer le diagnostic de mycose endémique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Key points

Invasive fungal diseases are sparse but responsible for a high mortality.

During systemic diseases, they are less common than bacterial infection but are probably underdiagnosed.

Diagnosis of invasive fungal disease might be difficult: clinical signs may mimic systemic diseases, uninvasive diagnostic tools have not been evaluated in this situation and invasive exploration (histology) is rarely done.

Guidelines for invasive fungal disease curative treatment are available but preventive strategies need to be evaluated in the population of patients with systemic diseases.

•	The physician must be cautionned against the increased risk of invasive fungal disease induced by new immunosuppressors, including monoclonal antibodies.
•	The search for a past history of travel or residence in region of endemicity for dimorphic fungi is necessary before and during treatment of a systemic disease (including immunosuppressors and monoclonal antibodies).

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