Conservation du tube primaire sur le site de dialyse en vue du dosage différé de la PTH : quels tubes ? Quelle température ? - 04/02/09
Résumé |
Le dosage de l’hormone parathyroïdienne (parathormone [PTH]) est essentiel à l’évaluation biologique du métabolisme phosphocalcique pour la prévention et le traitement de l’ostéodystrophie chez le patient insuffisant rénal chronique. Différents travaux ont souligné la variabilité des dosages de PTH selon la trousse utilisée. De la même façon, la connaissance des conditions préanalytiques (tube de prélèvement, mode de conservation) et de leurs conséquences sur le dosage est indispensable avant confrontation aux cibles des K/DOQI. Dans la perspective d’une unité de dialyse ne pouvant acheminer rapidement au laboratoire les tubes prélevés, nous avons évalué la stabilité de la concentration en PTH, pendant 18 heures à +4°C et à température ambiante, sur trois types de tubes primaires fermés (tube sec avec gel, ethylenediaminetetracetic acid [EDTA], EDTA+aprotinine), obtenue à l’aide de trois automates du marché. Il apparaît que le dosage de la PTH peut être différé de 18 heures par simple maintien du tube primaire fermé au réfrigérateur (+4°C). L’usage d’un tube sec avec gel séparateur nécessite en plus une centrifugation sur site, 30 minutes après le prélèvement. Contrairement au plasma EDTA, le sérum ainsi conservé autorise le dosage de nombreux paramètres biologiques nécessaires au suivi du patient dialysé. Enfin, le sérum conduit à une meilleure transférabilité du dosage de PTH que le plasma EDTA pour les trois techniques testées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Parathyroid hormone (PTH) is measured in patients with chronic kidney disease (CKD) to evaluate the spread of secondary hyperparathyroidism and to identify renal osteodystrophy subtypes. An important intermethod variability that can significantly influence the clinical decision has been highlighted recently. Similarly, it is acknowledged that the preanalytical conditions are important to optimize the interpretation of a PTH level by comparison with the K/DOQI guidelines. Considering the frequent case of a dialysis patient in whom blood is handled in the evening and addressed to the clinical laboratory the next morning, we have evaluated the stability of the PTH concentration during a 18-hour period. We thus measured PTH with three automated assays in three kinds of tubes (plain tubes with a gel separator, EDTA tubes, EDTA+aprotinin tubes) which were either immediately centrifugated with a prompt freezing of the serum or plasma, or stored for 18hours at room temperature or at 4°C. Our results demonstrate that, whatever the kind of tube, the PTH concentration is not altered by a 18-hour storage at 4°C which is not the case at room temperature. Using a tube with a gel separator necessitates however to centrifugate the tube in the dialysis unit. On the other hand, the use of serum, by contrast with EDTA plasma, allows the measurement of other biological parameters including calcium, does not need that the tube is fully filled and, according to our results, reduces the intermethod variability. In conclusion, this study shows that the measurement of PTH may be delayed by 18hours if the primary tube is kept at 4°C. Assuming that the primary tube is centrifugated but not opened in the dialysis unit, serum may be the sample of choice for the measurement of PTH in patients with CKD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Parathormone, Conservation, Tube primaire, Conditions préanalytiques
Keywords : Parathyroid hormone, In vitro storage, Primary tube, Preanalytical conditions
Plan
Vol 5 - N° 1
P. 34-40 - février 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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