Pertes de substance gastro-duodénales non tumorales : Etude anatomo-pathologique - 01/01/89
Hôpital Lariboisière, 75475 Paris cedex 10 (UFR Lariboisière Saint-Louis, Université Paris VII) France
Résumé |
L'estomac, et, à un moindre degré, le duodénum sont fréquemment le siège de pertes de substance non tumorales, dont la pathogénie est encore souvent obscure et discutée. Ces pertes de substance sont plus fréquentes que ne le laisse soupçonner la clinique, car certaines guérissent spontanément, d'autres sont découvertes lors d'endoscopies systématiques ou de nécropsies. Celles que l'on peut étudier sont accompagnées d'une symptomatologie conduisant le patient à consulter ou sont caractérisées par leur persistance et leurs éventuelles complications. On entend par perte de substance une destruction d'une ou de plusieurs couches de la paroi gastrique ou duodénale, se produisant de dedans en dehors, à partir de l'épithélium de surface, l'extension en profondeur étant variable.
Ces lésions ont été décrites depuis longtemps par les anatomo-pathologistes, en corrélation avec les données de la clinique, de la radiologie et plus récemment de l'endoscopie. Il a été ainsi possible d'identifier deux grands groupes de pertes de substance, pertes de substance aiguës et chroniques, caractérisées par des différences concernant leurs circonstances de survenue, leur probable rapidité d'installation, leur profondeur et leur évolution. L'intérêt actuel de ces lésions réside surtout dans leur diagnostic différentiel en endoscopie avec les tumeurs malignes, d'autant plus que certaines d'entre elles peuvent être associées à un cancer. D'un point de vue anatomo-pathologique, les pertes de substance gastroduodénales (PSGD) ont une terminologie précise, dépendant de leur profondeur et de leur caractère aigu ou chronique, contrairement à l'endoscopie qui ne peut pas toujours apprécier ces données. Les caractères anatomo-pathologiques que nous décrivons proviennent essentiellement de traités récents , reprenant les données classiques car peu de faits sont apparus au cours des dernières années, en dehors de l'association ulcère et cancer et de la découverte d'un germe, le Campylobacter pylori, dont le rôle dans la survenue de gastrites et de pertes de substance n'est pas encore élucidé.
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