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Les patients « non urgents » se présentant dans les services d’urgence sont-ils favorables à une réorientation vers une structure de soins alternative ? - 09/02/09

Doi : 10.1016/j.respe.2008.09.007 
S. Gentile a, b, , A.-C. Durand b, P. Vignally b, R. Sambuc b, P. Gerbeaux c
a Laboratoire de santé publique, faculté de médecine, 27, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex 5, France 
b Équipe de recherche EA 3279 « évaluation hospitalière – mesure de la santé perçue », faculté de médecine, Marseille, France 
c Service d’accueil des urgences, hôpital de La Conception, Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Abstract

Background

Emergency department (ED) utilization has increased for several decades. ED are becoming busier because of patients with no urgent problems, and their demand for service has resulted in overcrowding in ED. To resolve this problem, primary care units involving general practitioners have been established. The objective of this study is to assess provision of the shift to other health care facilities for no urgent ED patients, starting from entry to ED at the request of the triage nurse.

Methods

A cross-sectional study was conducted during a one-week period in the adult ED of La Conception Hospital in Marseilles, France. Only no urgent patients identified prospectively by the triage nurse were included. Information was gathered regarding the usual source of care, reason for the visit, care itinerary before presenting to the ED, patient’s perception of emergency level, their willingness regarding a reorientation to another health care facility, accomplished actions, and type of discharge.

Results

Among 245 ED patients, 110 were identified as no urgent by the triage nurse, and 85 effectively answered questions for the purpose of this study. In 76.4% of the cases, the patients were self-referred to ED, however one-third had contacted a physician. The most common reasons provided for attending the ED were pain (55.3%), laboratory and radiographic investigations (37.6%), and difficulty in accessing the usual source of care (22.3%). The mean level of emergency perception was 10.6±5.6 on a zero-twenty scale. Half of the patients presented for traumatology concerns. One-third had an additional examination, six received treatments, and none were hospitalized. Upon entry to ED, more than two-thirds of patients accepted the principle of reorientation to another health care facility. Two main factors linked with this decision were employment status (odds-ratio [OR]=4.5; 95% confidence interval [CI]=1.6–12.9) and the perceived emergency level (OR=0.88; 95% CI=0.8–0.9). Among patients who refused reorientation, 41 of them were able to pay an additional cost to receive care in the ED.

Conclusion

Alternative structures such as primary care units near the ED seem to be an appropriate response to meet the growing demand of no urgent patients. The success of providing this reorientation, however, could be determined by the working hours of the structures and the practice of certain technical skills.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Position du problème

Les services d’urgence (SU) connaissent un problème d’engorgement dû à la part croissante de patients dits « non urgents ». Pour pallier ce problème, des dispositifs, comme les Maisons médicales de garde (MMG), ont été mis en place. L’objectif de ce travail est d’évaluer la disposition des patients « non urgents » à être réorientés vers ces dispositifs dès leur entrée au SU.

Méthodes

Une étude transversale d’une semaine a été menée dans le SU adulte de l’hôpital de La Conception (Marseille). Les patients jugés « non urgents » par l’infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) ont été, dès leur entrée, interrogés sur leur mode de soins habituels, les motifs et le parcours de soins avant le SU, le niveau d’urgence ressenti et leur disposition vis-à-vis d’une éventuelle réorientation, enfin les actes réalisés et le mode de sortie.

Résultats

Parmi les 245 patients reçus, 110 ont été jugés « non urgents » par l’IAO et 85 ont pu être interrogés. Dans 76,4 % des cas, le patient a décidé seul de son recours au SU, mais un tiers avait auparavant cherché à contacter un médecin. Les principaux motifs de consultation sont la douleur (55,3 %), l’accès au plateau technique (37,6 %) et la difficulté à obtenir un rendez-vous en ville (22,3 %). Le niveau moyen d’urgence ressenti est de 10,6±5,6 sur une échelle de zéro à vingt. La moitié des motifs sont traumatologiques. Un tiers des patients a eu un examen complémentaire, six un acte thérapeutique et aucun n’a été hospitalisé.

Plus des deux tiers des patients accepteraient d’être réorientés à leur arrivée au SU. Les deux principaux facteurs liés à cette décision sont l’activité professionnelle (odds-ratio [OR]=4,5 ; intervalle de confiance [IC] 95 %=1,6–12,9) et le niveau d’urgence ressenti (OR=0,88 ; IC 95 %=0,8–0,9). Parmi les consultants refusant la réorientation (31,8 %), près de 41 % d’entre eux seraient prêts à payer un supplément pour rester au SU.

Conclusion

Des structures comme les MMG, adossées aux SU, semblent constituer une alternative pertinente pour les consultants « non urgents ». Le succès des réorientations pourrait cependant être conditionné par les horaires d’ouverture de ces structures et la pratique de certains actes techniques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Emergency service, Hospital, Health knowledge, Attitudes, Practice, Primary health care/utilization, Patient acceptance of health care

Mots clés : Service d’urgence, Connaissance, Attitude, Pratique en matière de santé, Utilisation des services de santé primaires, Acceptation des services de santé


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