Les cancers digestifs représentent environ 20 % de l'ensemble des cancers et le cancer colorectal constitue la première cause de mortalité par cancer en France, tous sexes confondus. Même si la chirurgie garde une place centrale dans la prise en charge thérapeutique, l'efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie permet dans certains cas d'améliorer de manière sensible le pronostic et la qualité de vie des malades. Dans quelques indications, comme le cancer du canal anal, les associations radio- et chimiothérapie se sont même substituées à la chirurgie. L'arsenal thérapeutique du chimiothérapeute face aux cancers digestifs s'est considérablement enrichi ces dernières années avec l'apparition de nouveaux médicaments dont l'efficacité est démontrée, en particulier dans le domaine du cancer colorectal. Les principaux buts de la chimiothérapie sont d'améliorer les résultats de la chirurgie à visée curative grâce à l'optimisation des traitements adjuvants, et de réduire la masse tumorale chez les malades métastatiques pour augmenter leur survie en cas d'inopérabilité. Ces buts sont déjà atteints en ce qui concerne le cancer colorectal. À terme, l'objectif idéal est de permettre la résécabilité secondaire des lésions après traitement quand celles-ci ne le sont pas d'emblée.

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