Exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive - 02/03/09
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Points essentiels |
Une exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est définie par une modification des symptômes usuels de la BPCO, dyspnée, toux et expectoration, au-delà des variations quotidiennes, de début brusque et qui nécessite une modification du traitement usuel.
Les exacerbations émaillent l’évolution de la BPCO. La fréquence est variable, en moyenne 1 à 2/an. La fréquence augmente en général avec la sévérité de la BPCO.
Les exacerbations altèrent la qualité de vie et aggravent le pronostic de la BPCO en accélérant le déclin du VEMS, témoin de la fonction respiratoire.
Les causes les plus fréquentes des exacerbations sont les infections respiratoires, virales et/ou bactériennes, et la pollution. Près d’un tiers des causes d’exacerbation n’est pas identifié.
La majorité des exacerbations peut être traitée à domicile, en l’absence de signes de gravité clinique dont la recherche doit être systématique.
Le traitement associe des bronchodilatateurs inhalés (béta-2 mimétiques associés si besoin à des anticholinergiques) et une corticothérapie orale (prednisone : 0,5 mg/kg/j, pendant 1 semaine) quand la BPCO est sévère ou si l’exacerbation s’accompagne de signes de gravité. Une antibiothérapie est justifiée quand l’expectoration a un aspect purulent.
La gravité de l’exacerbation peut nécessiter une oxygénothérapie en cas d’hypoxémie sévère (PaO2 < 60 mmHg) et/ou une assistance ventilatoire mécanique, essentiellement par ventilation non invasive en cas d’acidose respiratoire (pH < 7,35). La ventilation non invasive améliore la dyspnée et l’acidose respiratoire, diminue la fréquence respiratoire, le recours à l’intubation, la durée de l’hospitalisation, la survenue d’infections nosocomiales et la mortalité.
Un suivi pneumologique est nécessaire après une exacerbation, notamment pour prévenir la récidive des exacerbations par des mesures dont l’intérêt est démontré comme l’aide au sevrage tabagique, l’adaptation du traitement de la BPCO, les vaccinations antigrippale et antipneumococcique et une réhabilitation respiratoire. Le diagnostic précoce et le traitement rapide de l’exacerbation peuvent limiter son retentissement, améliorer la qualité de vie et réduire les risques d’hospitalisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
Acute exacerbation of chronic obstructive pulmonary disease (COPD) is defined by modification of the usual COPD symptoms, — dyspnea, coughing and sputum, beyond daily variations, with a sudden onset, and requiring modification of the usual treatment.
Exacerbations stud the course of COPD. Their frequency is variable, averaging 1-2 per year. Their frequency generally increases with COPD severity.
Exacerbations impair patients’ quality of life and aggravate disease prognosis by accelerating the decline in FEV1, the primary indicator of respiratory function.
The most frequent causes of exacerbations are viral and bacterial respiratory infections and pollution. No cause is identified for nearly one third of all exacerbations.
Most exacerbations can be treated at home, if a careful search for signs of clinical severity is negative.
Treatment combines inhaled bronchodilator agents (beta-2 agonists, combined if necessary with anticholinergics) and oral corticosteroid therapy (prednisone: 0.5 mg/kg/d for 1 week) when the COPD is severe or signs of severity accompany the exacerbation. Antibiotic therapy is justified when the sputum appears purulent.
Severe exacerbation may require oxygen therapy in cases of severe hypoxemia (PaO2<60mm Hg) or mechanically assisted ventilation, essentially by noninvasive ventilation in cases of respiratory acidosis (pH<7.35). Noninvasive ventilation improves dyspnea and respiratory acidosis, diminishes respiratory frequency, intubation, duration of hospitalization, nosocomial infections, and mortality.
Pulmonary follow-up is necessary after an exacerbation, especially to prevent the recurrence of exacerbations by measures that have been demonstrated to be effective, including help in smoking cessation, adaptation of COPD treatment, vaccination against influenza and pneumonia (pneumococci), and respiratory rehabilitation. Early diagnosis and rapid treatment of exacerbations can limit their impact, improve quality of life, and reduce the risk of hospitalization.
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Vol 38 - N° 3
P. 485-495 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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