O96 - Implications des polymorphismes de PARP-1 dans la néphropathie diabétique des patients diabétiques de type 2 - 12/03/09
X Piguel [1],
D Dardari [2],
B Guerci [3],
M Matta [4],
JM Halimi [5],
O Verier-Mine [6],
R Roussel [7],
S Leroux [8],
F Bridoux [9],
M Marre [7],
R Marechaud [1],
S Hadjadj [1]
Voir les affiliationsIntroduction : La poly (ADP-ribose) polymérase 1 (PARP-1) joue un rôle central dans la physiopathologie des complications vasculaires du diabète. Il s’agit d’une enzyme activée pour réparer les cassures monobrin d’ADN induites par le stress oxydant. Nous avons émis l’hypothèse que des variants génétiques de PARP-1 étaient liés à la présence d’une néphropathie chez des patients diabétiques de type 2.
Patients et méthodes : Nous avons étudié 3 polymorphismes mononucléotidiques (SNP), localisés chacun dans l’un des 3 blocs haplotypiques du gène codant PARP-1 par discrimination allélique selon la technique de PCR-Taqman®. Les variants génétiques étaient étudiés selon la présence ou l’absence de néphropathie diabétique (ND) dans une étude française multi-centrique de type cas-témoins.
Le statut rénal a été déterminé par un comité de jugement. Les cas présentaient une ND à différents stades, associée à une rétinopathie, et les témoins non néphropathes présentaient une normoalbuminurie en l’absence de traitement par IEC ou ARA2, et une fonction rénale normale (DFGe ≥ 30 mL/min) malgré une longue durée d’évolution de diabète (≥ 20 ans) et/ou une rétinopathie diabétique.
Résultats : Mille deux cent quarante-cinq patients caucasiens ont été inclus : 836 cas (295 femmes/541 hommes) et 409 témoins (183 femmes/226 témoins). La loi de Hardy-Weinberg était vérifiée pour chacun des 3 variants génétiques. Nous avons montré que pour le variant rs8979 : l’allèle A est plus représenté dans la population cas que dans la population témoin (77,4 % versus 73,0 %, p = 0,015, OR [IC95 %] = 1,27 [1,04-1,54], et le génotype AA est également plus représenté dans la population cas que dans la population témoin (60 % versus 52 %, p = 0,038). Enfin, l’haplotype GAC est plus représenté dans la population témoin que dans la population cas et tend à conférer une diminution du risque de développer une ND de l’ordre de 20 % (OR [IC95 %] = 0,80 [0,64-1,01], p = 0,057).
Conclusion : Les variants génétiques de PARP-1 semblent jouer un rôle important dans la susceptibilité à développer une ND chez des patients diabétiques de type 2.
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Vol 35 - N° S1
P. 25 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.