P38 - Influence de l’origine ethnique et des polymorphismes du gène de l’adiponectine sur les facteurs de risque cardio-métabolique dans une population diabétique de type 2 aux Antilles - 12/03/09
N Ezourhi [1],
L Foucan [1],
S Maimaitiming [2],
J Inamo [1],
S Hedreville [3],
A Atallah [4],
J Deloumeaux [3],
P Kangambega [3],
JP Donnet [3],
M Marre [2],
F Fumeron [2]
Voir les affiliationsIntroduction : Le diabète de type 2 entraîne une augmentation du risque cardio-vasculaire. Le risque cardio-vasculaire et les paramètres métaboliques associés varient selon le groupe ethnique. Ces différences tiennent au mode de vie ainsi qu’aux facteurs génétiques. Parmi ceux-ci, les polymorphismes (SNP) du gène de l’adiponectine (ADIPOQ) ont été associés à l’insulino-résistance et au risque cardio-vasculaire.
Patients et méthodes : Nous avons comparé les phénotypes cardio-vasculaires entre 2 groupes de diabétiques de type 2 Antillais (110 hommes et 167 femmes), l’un d’origine afro-caribéenne et l’autre d’Inde du Sud. Trois SNP (– 11391G > A, +45T > G et +276G > T) du gène ADIPOQ ont été génotypés dans cette population. Les statistiques ont été effectuées par analyse de covariance (ajustement sexe, âge, IMC, groupe ethnique éventuellement), Chi2 et régression logistique.
Résultats : Malgré un indice de masse corporelle plus élevé chez les Afro-caribéens (29,2 vs 26,7 groupe indien, p = 0,004), le rapport taille/hanche est plus élevé dans le groupe indien (0,97 vs 0,94, p = 0,03). De même, dans le groupe indien, la triglycéridémie est plus élevée (1,40 mmol/l vs 1,16 mmol/l ; p = 0,008) et le HDL-cholestérol plus bas (1,21 vs 1,37 mmol/l, p = 0,03). Les infarctus sont plus fréquents dans le groupe indien (41,7 %) que dans le groupe Afro-caribéen (21,3 % ; p = 0,004), odds ratio = 2,42 (1,05-5,59) ; p = 0,04 après ajustement sur sexe, âge, IMC, durée du diabète, HDL-C, LogTG. Cependant, après ajustement supplémentaire sur le rapport taille/hanche, cette association n’est plus significative. L’allèle rare 45G est plus fréquent dans le groupe indien (0,15 vs 0,03 ; p = 0,001). Le rapport taille/hanche est plus élevé chez les porteurs de l’allèle 45G : 0,99 vs 0,95 ; p = 0,01. La fréquence des porteurs de 45G est plus élevée chez les sujets avec infarctus (17 % vs 11 %), mais cette différence n’est pas significative.
Conclusion : Dans la population antillaise, chez les sujets diabétiques de type 2, la prévalence de l’infarctus est plus élevée chez les sujets d’origine indienne comparés aux sujets afro-caribéens, notamment en raison de la localisation supérieure du tissu adipeux. Un polymorphisme du gène de l’adiponectine pourrait jouer un rôle dans cette relation.
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Vol 35 - N° S1
P. 37-38 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.