P79 - Altération des voies intracellulaires de signalisation de l’insuline dans les cellules adipeuses et musculaires par les produits de peroxydation lipidiques 4-hydroxy-2-nonenal (4-HNE) et 4-hydroxy-hexenal (4-HHE) - 12/03/09
Introduction : Le stress oxydant est impliqué dans le développement de la résistance périphérique à l’insuline. Les membranes biologiques, par leur richesse en acides gras poly-insaturés, constituent des cibles privilégiées pour les espèces oxydantes. La peroxydation des membranes biologiques est ainsi à l’origine de la production de très nombreuses espèces réactives parmi lesquelles les aldéhydes 4-hydroxy-nonenal (4-HNE) et 4-hydroxy-hexenal (4-HHE) dérivant respectivement de la peroxydation des acides gras poly-insaturés des familles n-6 et n-3. Bien que très réactifs, le 4-HNE et le 4-HHE sont relativement stables et peuvent donc exercer leur toxicité dans des territoires éloignés du site de production de stress oxydant. Si à ce jour, les effets délétères du 4-HNE sur la signalisation de l’insuline ont pu être mis en évidence, ceux du 4-HHE restent très largement méconnus.
Matériels et méthodes : Les effets du 4-HNE et du 4-HHE sont étudiés in vitro sur des lignées d’adipocytes murins (3T3-L1) et de myoblastes de rat (L6). CES cellules sont incubées en présence de 4-HNE ou de 4-HHE (5-50 ∞ M). La capacité de transport du glucose est mesurée en utilisant du [3H] -2-deoxy-glucose et la phosphorylation des protéines-clés de la voie de signalisation de l’insuline (IRS-1, PKB/Akt) est étudiée par western blot.
Résultats : Le 4-HHE, comme le 4-HNE, à des concentrations non cytotoxiques, est capable d’inhiber la capture de glucose induite par l’insuline dans les myoblastes L6 et dans les adipocytes 3T3-L1. L’activation de la protéine kinase B (Akt) indispensable à la transduction du signal insuline est inhibée par le 4-HNE et le 4-HHE, indépendamment des voies de stress cellulaire.
Conclusion : Le 4-HHE, comme son homologue le 4-HNE perturbe significativement la transduction du signal insuline, mettant en exergue le rôle joué par les dérivés de peroxydation lipidique dans la physiopathologie de l’insulinorésistance.
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Vol 35 - N° S1
P. 46-47 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.