P126 - L’activité physique des patients diabétiques de type 2 est-elle équivalente à celle d’une population contrôle ? - 12/03/09
Introduction : Les bénéfices de l’activité physique sur la santé sont démontrés. Les patients diabétiques de type 2 (DT2) sont-ils plus sédentaires que les autres ?
Matériels et méthodes : Quatre-vingt sept sujets ont été recrutés en médecine générale pour évaluation de leur activité physique : 45 DT2 (20 femmes) et 42 hypertendus non DT2 (20 femmes). Les critères d’exclusion sont l’existence d’une pathologie invalidante, la prise d’hormones thyroïdiennes, une insulinothérapie. Chaque sujet a porté durant 7 jours consécutifs un accéléromètre (Sensewear Armband), et répondu à deux questionnaires d’autoévaluation de l’activité physique ; le Ricci et l’IPAQ. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide de SPSS 10,0.
Résultats : La comparaison du groupe DT2 versus HTA n’a montré aucune différence significative pour la totalité des variables : âge, BMI (respectivement 29,7 ± 5,76 et 27,7 ± 5), données Armband : dépense énergétique totale (DET), durée d’activité physique (DAP), dépense énergétique active (DEA), nombre de pas (Nb P), moyenne METs journalière (Moy MET/j), et questionnaires. La catégorisation par sexe met en évidence une différence pour la DET (H : 3 190 ± 884 kcal/ 24 h ; F : 2561 ± 473 (p < 0,05) et la DEA (H : 1215 ± 945 kcal/24 h ; F : 855 ± 558 (p < 0,05). La catégorisation sur le BMI montre une DAP inférieure lorsque le BMI est > 30 (124 ± 107 versus 187 ± 109 mn/j (p < 0,05), une sédentarité moyenne (Séd Moy) majorée 1 280 ± 110 et 1 217 ± 111 mn/j (p < 0,05), un temps moyen d’activité modéré moindre 111 ± 78 et 161 ± 88 mn/j (p < 0,05) avec Moy MET/j moindre 1,3 ± 0,4 et 1,6 ± 0,4 (p < 0,01). La catégorisation par l’emploi montre une DET, DEA et un Nb pas plus élevé chez les sujets ayant une activité professionnelle (p < 0,01). Pour les 2 groupes les indices d’activité sont inférieurs le Dimanche par rapport aux jours de la semaine (p < 0,01). Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre l’Armband, le Ricci et l’IPAQ.
Conclusion : Les patients diabétiques ont une activité physique semblable à une population d’hypertendus ; le niveau d’activité physique est plus faible chez les femmes, en cas d’obésité, en l’absence d’activité professionnelle, et le dimanche ; le diabète en soit n’est pas associé à une sédentarité plus élevée, mais le BMI quelle que soit la pathologie, est le paramètre le mieux inversement corrélé au niveau d’activité.
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Vol 35 - N° S1
P. 57-58 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.