P131 - Insuline glargine en conditions réelles d’utilisation : résultats d’une étude observationnelle sur 1 707 patients diabétiques - 12/03/09
B Charbonnel [1],
E Eschwege [2],
G Charpentier [3],
B Vialettes [4],
G Chabrier [5],
D Pouchain [6]
Voir les affiliationsObjectif : L’étude a été réalisée pour connaître les modalités d’utilisation de l’insuline glargine, le niveau de contrôle glycémique et l’incidence des hypoglycémies, chez des patients traités par insuline glargine en conditions de pratique réelle.
Patients et méthodes : Étude observationnelle nationale, prospective, réalisée sur un échantillon représentatif de médecins généralistes, pédiatres et diabétologues. Des patients diabétiques de type 1ou 2 (DT1 ou DT2) traités par insuline glargine depuis au moins 1 mois, ont été inclus et suivis pendant un an.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 42 ans pour les 609 DT1 et de 67 ans pour les 1097 DT2 (30 % ≥ 75 ans) ; l’ancienneté moyenne du diabète était respectivement de 16 et 14 ans. Le jour de l’inclusion, les patients étaient traités par insuline glargine depuis en moyenne au moins 6 mois, en 1 injection/ jour (de 98,7 à 99 % des cas). Avant l’initiation de l’insuline glargine, 32,3 % des DT1 étaient sous basal-bolus (BB). Pour les DT2, 43 % étaient déjà traités par insuline (DT2-IT) (8,4 % étaient sous BB ; 63,6 % recevaient au moins un antidiabétique oral [ADO] par jour). Parmi les 624 patients insulino-naïfs (DT2-IN), 97,8 % recevaient au moins un ADO. Après une moyenne de 6 mois de traitement par insuline glargine, le schéma BB était utilisé par 84,7 % des DT1, 38,8 % des DT2-IT et 5,1 % des DT2-IN. La dose moyenne d’insuline glargine était de 24,2 U/j chez les DT1, 31,6 U/j chez les DT2-IT et 23,6 U/j chez les DT2-IN. Entre 6 et 18 mois de traitement, cette dose est restée stable pour les DT1, était de 35 U/j pour les DT2-IT et 29,7 U/j pour les DT2-IN. La proportion de sujets ayant une HbA1c < 7 % est passée de 17,2 % à 29,5 % (DT1), de 19,9 % à 33,4 % (DT2-IT) et de 13,9 % à 39,1 % (DT2-IN). De plus, il y a eu diminution du nombre d’ADO associés. La prise de poids n’a pas été supérieure à 0,8 kg. Pour 85,7 % des patients, aucun épisode d’hypoglycémie rapportée comme sévère (hypoglycémie ayant au moins rendu nécessaire l’intervention d’un tiers) n’a été décrit durant le suivi. L’incidence de ces hypoglycémies par patient/an était de 1,27 pour les DT1, de 0,11 pour les DT2.
Conclusion : Les résultats de cette étude, menée en conditions de pratique réelle, sont en accord avec les résultats observés dans les études de phase III, et apportent un complément solide à ces études d’évaluation du rapport bénéfice/risque.
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Vol 35 - N° S1
P. 59 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.