P136 - Épreuve de jeûne au cours de l’insulinothérapie fonctionnelle : comparaison pharmacocinétique d’un analogue lent de l’insuline et d’un débit de base unique délivré par pompe à insuline - 12/03/09
Introduction : L’objectif de ce travail est de comparer les propriétés pharmacocinétiques des 2 modalités d’administration de l’insuline basale au cours d’une épreuve de jeûne total de 36 heures pratiquée par 24 patients diabétiques de type 1 lors de leur formation à l’insulinothérapie fonctionnelle.
Matériels et méthodes : Seule l’insuline basale a été délivrée lors du jeûne et la dose a été déterminée pour chaque patient par la formule d’Howorka. 15 patients (8 H 7 F, âge = 39,6 ± 12,5 ans, poids = 76,4 ± 13 KG, HbA1c = 7,67 ± 1 %, durée diabète = 20,5 ± 9,8 ans) étaient traités par une injection d’analogue lent (glargine : 0,28 ± 0,08 UI/Kg/J) (groupe glargine) et 9 patients (5 H 4 F, âge = 43,3 ± 12,3 ans, poids = 70 ± 13 kg, HbA1c = 7,93 ± 0,9 %, durée diabète = 21,77 ± 7,7 ans) étaient traités par perfusion continue à débit unique d’un d’analogue rapide (Lispro ou Aspart : 0,29 ± 0,07 UI/Kg/J) par pompe (groupe pompe).
L’analyse des courbes de mesure en continu du glucose interstitiel (Glucoday®) enregistrées lors du jeûne nous a permis de déterminer les paramètres de variabilité glycémique asymptomatique que sont l’écart type de la moyenne du glucose interstitiel, les index MAGE (Mean Amplitude Glycaemic Excursions) et MODD (Mean Of Daily blood glucose Differences).
Résultats : La moyenne et l’écart type de la moyenne de glucose interstitiel (pompe = 0,99 ± 0,09 g/L vs glargine = 0,99 ± 0,15 g/L, p = NS), l’index MAGE (pompe = 0,78 ± 0,38 g/L vs glargine = 0,75 ± 0,31 g/L, p = NS) et l’index MODD (pompe = 0,44 ± 0,22 g/L vs glargine = 0,37 ± 0,26 g/L, p = NS) ne diffèrent pas significativement entre les 2 groupes.
Conclusion : Les critères de variabilité glycémique analysés dans ce travail plaident en faveur d’un contrôle glycémique à jeun au moins aussi satisfaisant avec une injection sous cutanée quotidienne d’un analogue lent de l’insuline (Glargine) qu’avec la perfusion sous-cutanée continue à débit unique d’un analogue rapide de l’insuline (Lispro ou Aspart) par pompe.
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Vol 35 - N° S1
P. 60 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.