P139 - Intérêt des tests de jeûne partiel par rapport au jeûne glucidique de 24 h pour le réglage de la basale chez les patients pratiquant l’insulinothérapie fonctionnelle - 12/03/09
S Franc [1],
D Dardari [2],
B Boucherie [2],
JP Riveline [1],
G Hochberg [1],
G Charpentier [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Un jeûne glucidique de 24 h peut être utilisé pour régler l’insuline basale chez les patients pratiquant l’insulinothérapie fonctionnelle. Toutefois, la participation des protéines et des lipides rend parfois l’interprétation de ce test difficile. Les tests de jeûne partiel (un repas sauté) pourraient s’avérer plus performants pour vérifier le bon réglage de l’insuline basale ou en ajuster si besoin la dose.
Patients et méthodes : Trente-cinq patients diabétiques de type 1 pratiquant l’IF ont été suivis pendant 4 mois. Ces patients devaient réaliser des jeûnes partiels sur des jours différents afin d’évaluer l’adéquation de la dose d’insuline basale du matin, de l’après-midi et du soir. Trois phénomènes ont alors été étudiés : phénomène de l’aube (petit-déjeuner sauté), phénomène de fin d’après-midi (déjeuner sauté) et nadir de glycémie la nuit (dîner sauté). Le profil glycémique moyen des patients ayant fait ces tests a été comparé à leur profil durant le premier mois d’étude (sans test).
Résultats : Le test du petit-déjeuner sauté a montré que 48 % des patients (14/29) avaient un phénomène de l’aube cliniquement significatif, défini par une augmentation de la glycémie 2 h après l’heure supposée du petit-déjeuner [delta GPP2h -GAJ] supérieure à 0,30 g/l. L’algorithme de correction d’Howorka permettait de le corriger parfaitement chez les 8/14 patients qui ont refait le test. Le test du déjeuner sauté réalisé par 23 patients a montré une légère augmentation des valeurs de glycémie en cours d’après-midi (+0,25 ± 0,31 g/l), chez les patients traités par glargine (n = 14, +0,30 g/l) comme chez ceux traités par pompe (n = 9, +0,45 g/l), suggérant que la durée d’action trop courte de la glargine souvent incriminée, ne jouerait en fait qu’un rôle mineur dans ce phénomène. Enfin, le test du dîner sauté n’a pas montré de dérive glycémique pendant la nuit, permettant de conclure au bon réglage de l’insuline basale nocturne.
Conclusion : Les tests de jeûne partiel permettent de valider par période et d’ajuster si besoin les doses d’insuline basale. Ces tests s’avèrent particulièrement utiles en cas de traitement par pompe en permettant le réglage des débits de base du matin, de l’après-midi et du soir et en fournissant ainsi une méthode systématisée d’ajustement de ces débits de base.
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Vol 35 - N° S1
P. 61 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.