P142 - Organisation de l’éducation du patient diabétique dans les hôpitaux français - 12/03/09
Introduction : L’étude Obsidia avait pour objectif de décrire les modalités d’information et d’éducation des patients diabétiques dans les établissements publics et privés avec et sans service de diabétologie.
Matériels et méthodes : Enquête en ligne sur site web ouvert du 12 novembre 2007 au 24 janvier 2008. Six mille trois cent cinquante professionnels de santé travaillant dans 600 centres on été contactés, 528 se sont connectés et 272 (163 centres) ont complétés le questionnaire (infirmière : 52 %, médecins : 48 %).
Résultats : Soixante-neuf pour cent déclarent avoir simultanément des activités de soins et d’éducation, 12 % ont un poste au moins partiellement dédié à l’éducation. Par centre, une médiane de 9,4 personnes interviennent en éducation (4,4 infirmières, 2,2 médecins, 1,7 diététicien). Quatre vingt cinq pour cent des centres offrent des programmes d’éducation pour les patients hospitalisés et 69 % en ambulatoire. 66 % des patients vus au cours des 12 derniers mois ont bénéficié d’une action d’éducation ; pour les nouvellement diagnostiqués, l’éducation touche 84 % des personnes. Seulement un centre sur 2 a des supports écrits des programmes développés. Le plus souvent l’information est délivré sur un mode individuel (55 %) et seuls 30 % des patients bénéficient simultanément d’une éducation de groupe et individuelle. Les thèmes les plus souvent abordés sont la diététique (86 %), les connaissances sur le diabète (84 %), hypo et hyperglycémie (80 %), les techniques d’injection et d’auto-surveillance (80 %), les soins des pieds (73 %). Soixante pour cent des centres évaluent leurs actions, surtout le degré de satisfaction des patients et l’atteinte des objectifs personnels. Les barrières principales sont le manque de reconnaissance, de formation et de moyens humains et en temps.
Conclusion : L’éducation des patients diabétiques est bien implantée dans les structures hospitalière. Les axes d’amélioration identifiés sont l’évaluation et la formation des soignants. Le manque de reconnaissance est un frein majeur à son développement.
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Vol 35 - N° S1
P. 61 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.