P176 - Étude TULIP : initiation de l’insuline dans le diabète de type 2, conformément aux recommandations de l’Afssaps/HAS - 12/03/09
Introduction : Selon les recommandations de l’Afssaps/HAS (2006), l’insulinothérapie peut être envisagée dans le traitement du diabète de type 2 (DT2) quand l’HbA1c dépasse 7 %, malgré un suivi des règles hygiéno-diététiques (RHD) et une bithérapie orale à doses maximales. L’étude TULIP avait pour objectif de comparer l’introduction de l’insuline glargine au renforcement des RHD sur le contrôle glycémique.
Patients et méthodes : Étude internationale, randomisée, contrôlée. Des patients DT2 ayant une HbA1c entre 7 et 8 %, sous antidiabétiques oraux (ADO) (metformine + sulfonylurée) à doses maximales (> 2 ans) ont été traités pendant 9 mois. Le traitement était, en ajout aux ADO, soit 1) l’insuline glargine, avec maintien des RHD existantes, n = 103 (groupe glargine). L’insuline, en 1 injection/j, était titrée pour obtenir une glycémie à jeun entre 0,7 et 1,0 g/l, soit 2) le renforcement des RHD (suivi diététique spécifique, incitation à l’activité physique), n = 108 (groupe RHD).
Résultats : 211 patients (56.2 % d’hommes), d’un âge moyen de 60,7 ± 7,9 ans, ont été randomisés. L’IMC moyen en début d’étude était de 29.9 ± 3,5 kg/m2. Le nombre de patients atteignant une HbA1c < 7 % était significativement plus élevé dans le groupe glargine que dans le groupe RHD (66 vs 38 % ; p < 0,0001). L’HbA1c a baissé en moyenne de – 0,8 ± 0,7 % dans le groupe glargine (de 7,6 à 6,8 %) et de – 0,2 ± 0,9 % dans le groupe RHD (de 7,5 à 7,3 %) (p < 0,0001 entre les groupes). La dose moyenne finale d’insuline était de 0.27 ± 0.15U/kg. Le nombre d’hypoglycémies symptomatiques (par patient/an) a été respectivement de 4,2 ± 6,6 vs 2,0 ± 7,8 (p < 0,0001). Il n’y avait pas de différence dans l’incidence des hypoglycémies sévères (0,04 ± 0,35 vs 0,0 ± 0,00 ; p = 0,147). Le poids a augmenté de 0,9 ± 2,9 kg dans le groupe glargine et a diminué de – 2,5 ± 3,2 kg dans le groupe RHD (p < 0,0001).
Conclusion : Chez les patients DT2 sous bithérapie orale maximale et ayant une l’HbA1c entre 7 et 8 %, l’insuline glargine a permis de réduire significativement l’HbA1c par rapport au renforcement des RHD. L’atteinte de l’objectif d’HbA1c ( < 7 %) chez 2 patients sur 3 s’est faite en limitant la prise de poids et sans induire d’hypoglycémie sévère.
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Vol 35 - N° S1
P. 69 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.