P199 - Les aspects épidémiologiques du diabète de type 1 : expérience du service de pédiatrie de Sfax (Tunisie) - 12/03/09
M Hachicha,
H Aloulou,
A Bouraoui,
S Ben Ameur,
S Elloumi,
I Chabchoub,
T Kammoun
Voir les affiliationsIntroduction : le diabète de type 1 de l’enfant est une maladie chronique et sévère, son incidence est en nette augmentation touchant en particulier les enfants de plus en plus jeune.
Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective des cas de diabète de type 1 hospitalisés au service de pédiatrie de Sfax sur une période de 14 ans (1er Janvier 1994 - 31 décembre 2007).
Résultats : Durant la période d’étude nous avons colligé 395 cas de diabète de type 1, il s’agit de 209 garçons et 183 filles, l’âge moyen au moment du diagnostic était de 8,16 ans (2 mois - 15 ans). Des antécédents familiaux de diabète de type 1 ont été notés dans 21,5 % des cas, le mode révélateur était une acidocétose dans 23 % des cas. La prise en charge de l’acidocétose a reposé sur le protocole de Lestradet, aucune complication à la phase aiguë n’a été notée, le relais est fait par l’insuline en sous cutané à une dose moyenne de 1unité/kg (0,3 à 2), le schéma à 2 injections était adopté dans 98 % des cas, la durée d’hospitalisation était en moyenne de 10 jours. La prise en charge à domicile était assurée par la mère dans 46.6 % des cas, par l’enfant et sa mère dans 40 % des cas. La surveillance par un lecteur glycémique n’était disponible que chez 21.8 % des enfants. La moitié de nos patients ont été ré-hospitalisés pour une complication aiguë : hypoglycémie (28,5 %), acidocétose (38,7 %). Un suivi régulier à la consultation n’a été observé que chez 47,8 % des patients. Une maladie auto-immune associée est survenue chez 20 patients, il s’agit d’une maladie cœliaque dans 12 cas. L’hémoglobine glyquée des patients suivis était en moyenne de 8,75 % (5,4 - 16 %). La microalbuminurie était en moyenne de 23,7 mg/24 h Les complications dégénératives ont intéressé 0,8 % des patients, il s’agit dans tous les cas d’une rétinopathie débutante.
Conclusion : La prise en charge du diabète de type 1 pose le problème de son coût. L’équilibre du diabète est amélioré par les nouvelles thérapeutiques, mais il reste étroitement lié aux conditions socio-économiques des parents.
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Vol 35 - N° S1
P. 75 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.