Introduction : Le diabète apparaissant à la suite d’un déficit insulinosecrétoire, par atteinte des cellules ß, il est légitime d’évaluer l’état morphologique du pancréas lors de sa découverte.

Cas Clinique : Le cas rapporté concerne une patiente de 48 ans diabétique classée de type II, depuis 6 ans, stabilisée par des mesures hygiéno-diététiques et de la Metformine : HbA1c régulièrement inférieure a 7 %. Elle est normotendue, normolipidique et euthyroïdienne, la patiente a subi une cholécystectomie 2 ans auparavant et ne signale aucun signe d’ordre digestif. Brutalement, la patiente développe une asthénie sévère avec un ictère aggravant, tandis que l’équilibre glycémique se dégrade rapidement. L’hyperglycémie importante justifie la mise en place d’une insulinothérapie intensive de type basal- bolus. La sérologie de l’hépatite virale A, B, C est négative et l’on note une cytolyse hépatique modérée. L’échographie abdominale confirme la cholécystectomie, ne montre pas d’anomalies évidentes, bien que le corps et la queue du pancréas n’aient pas été bien visualisés du fait de la présence de gaz intestinaux.

Le scanner effectué fait suspecter la présence d une lithiase du sphincter d’ODDI. La sphincterotomie per- endoscopique est pratiquée sans succès. L’état général de la patiente se dégrade rapidement avec un déséquilibre glycémique majeur malgré des doses d insuline allant jusqu’à 150 unités/jour. L’IRM abdominale pratiquée par la suite, permet de retrouver une tumeur pancréatique prenant le corps et la tête, envahissant la voie biliaire principale.

Conclusion : L’échographie qui constituerait l’examen de première intention, systématique – pourquoi pas ? – permettrait de sélectionner les patients devant bénéficier d’une TDM et/ou d’une IRM, notamment quand, comme cela est souvent le cas, le pancréas est mal apprécié par l’examen sonographique. Cela pourrait amener à détecter tôt, d’éventuelles lésions pancréatiques de petite taille pouvant bénéficier d’un geste chirurgical.